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Rock à l'école : impeccable passage en revue !
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GLORIOUS BANKROBBERS ! Voilà qui ne me rajeunit pas ! J’ai en effet découvert ce groupe suédois, non pas à l’occasion de la parution de leur premier album sans titre de 1984, mais via la distribution française via le label Musidisc du second opus, Dynamite Sex Doze (1989). Sans prétendre avoir suivi de près la carrière et la discographie du groupe, j’avoue avoir positivement accueilli le retour aux affaires, notamment via un explicite Back On The Road (2023, cliquez ici).
Nos dévaliseurs armés de guitares reviennent à la charge avec un nouvel album, à propos duquel il ne faut pas se méprendre. Aujourd’hui plus que jamais, le groupe s’adonne à un Rock puisant son inspiration dans la fin des 60’s et dans la première moitié des 70’s. Histoire de resserrer la mire, ajoutons que le groupe s’avère éminemment redevable vis-à-vis des ROLLING STONES et des FACES. Dans le shaker, il y a du Rock’n’Roll originel, du Chicago Blues (rudimentaire et électrique, bébé), du Folk acoustique, le tout servi avec certes une tension nerveuse et électrique, mais surtout un sens de la nuance expressive, allié à une souplesse rythmique injectant une salutaire dose de swing et de groove.
Inspirés par la sagesse des vétérans, les GLORIOUS BANKROBBERS ont décidé de ne pas emprunter le chemin déjà ultra- fréquenté, à base d’influences identiques, quoique galvanisées par une approche quasi-Punk, marquée par une urgence de chaque instant. En somme, loin des approches impatientes et incendiaires de - prenons trois générations exemplaires en la matière - MC5, THE HELLACOPTERS et GRANDE ROYALE.
Certes, THE GLORIOUS BANKROBBERS s’avèrent particulièrement performants quand il s’agit de vous fracasser les boulets des titres mid-tempo, nerveux, tendus, voire des montées dans les tours. Dans ce cas de figure, il faut s’attendre à une section rythmique partagée entre batterie sèche d'une part, lignes de basse épaisses et, paradoxalement, souples d'autre part ; combinaison dont découle un alliage redoutable de groove, de swing et d’incises électriques.
N'oubliant aucunement sa dette vis-à-vis des musiques venant du cœur des Etats-Unis, le groupe excelle également dans des combinaisons embarquant Folk, Blues et Rock (le vivifiant Hometown et sa combinaison de guitares électriques, acoustiques et slide). Paradoxalement, quand le combo se veut plus directement conquérant, cela donne le charmeur Baby Said, qui convoque également rythmiques acoustiques et inserts de guitares électriques, le tout traversé par des plans de slide et par un refrain entêtant.
THE GLORIOUS BANKROBBERS ont fait l’essentiel : mettre sur la table une collection de compositions, toutes plus classiques et référencées les unes que les autres, pour autant systématiquement électrisantes et attractives. Quand le classicisme ne cède en rien à l’énergie primale et débouche sur un festival de Hard Rock’n’Roll (dûment nourri de Boogie, de Blues et de Folk), je ne vois pas très bien pourquoi il faudrait acheter du bois ou du charbon pour se chauffer cet hiver !
Testez le produit avec les vidéos de Rock’n’Roll Church cliquez ici, de Demolition Boy cliquez ici et de Hometown cliquez ici
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