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Chronique
MONUMENT - Hellhound

Style : Heavy Metal
Support :  CD - Année : 2018
Provenance du disque : Acheté
12titre(s) - 57minute(s)

Site(s) Internet : 
MONUMENT WEBSITE

Label(s) :
Rock Of Angels Records
 (15/20)

Auteur : 神の知恵
Date de publication : 05/07/2018
Un feu d’artifice d’éléments extrêmement familiers, parmi quelques substantielles nouveautés, qui envoie le pâté !
- « Seigneur Crowley, bientôt votre chenil comptera un membre de plus ! ».
- « Comment cela se fait-il alors que je n’ai donné aucun ordre en ce sens ? Et à quel date précisément ? J’en ai déjà bien assez pour me tenir compagnie et bouffer le cul aux frères Winchester, Roderick ! »
- « Il débarquera dans votre palais le 25 mai prochain, ô votre Grandeur malfaisante ! Et deviendra sûrement votre favori très rapidement ! »
- « Bla bla bla ! Tu as la langue aussi pendue qu’un string léopard sur un ligne très haute tension, petit empoté ! Fais gaffe, j’ai le claquement des doigts facile... Et si je m’écoutais, tu serais déjà en train de repeindre de rouge les quatre coins de cette salle du trône... A quoi ressemble-t-il ce clébard ? Aurais-tu une photo pour m’en faire une première idée ? »
- « Non, votre Altesse cornue ! Mais, j’ai un CD ! »
- « Comment ça ? On les grave sur des albums, maintenant ? Nom d’un Baloo empoté, j’crois que je commence sérieusement à me faire vieux depuis 300 ans... »
- « Bien sûr !! Il a même été conçu en Angleterre et est issu d’un croisement entre une VIERGE DE FER Terrier et un Dogue EDGUY... La crème de la crème, quoi ! »
- « Nom d’une pucelle sans son vibro, il faut que je mette une main baladeuse dessus ! »
- « Encore un peu de patience, Maître Crowley... Vous le recevrez par Chronopost d’ici deux jours, le temps qu’il sorte de son usine et qu’il soit déposé dans un point relais... »
- « Aargh ! Soit, pour l’heure, je crois que je vais m’amuser un peu... Bye bye à toi, le petit casse-boules de Geisha... *claquement de Twix*... Le petit insolent qui a commandé un bâtard pour moi, sans mon consentement... Maintenant, c’est du sushi, une petite mise-en-bouche pour mes chiens adorés avant qu’ils n’aillent se farcir un Castiel à l’orange d’ici une heure... »


Deux longues journées de grattage de paperasse royale plus tard...

DRIIIIIIING !! DRRIIIIIIIIIIIIIIINGGGGG !!

- « On sonne à la porte, allez ouvrir !! »

DRIIIIIIIIIINGGGGG !!!

- « Bon sang de Gabriel, n’y a-t-il personne pour aller ouvrir ?! Non ?! Et bien, on dirait que j’suis tout seul dans cette turne à me bouger l’arrière-train... »
- « Salut, j’ai un paquet pour un certain...Fergus McLeod ! »
- « C’est moi ! »
- « Mais, sur votre badge il est marqué Crowley... »
- « On s’en bat les burnes poilues de Lucifer de ce qu’il peut y avoir sur mon badge ! Donnez-moi le paquet ! »
- « OK OK, le voilà...Ah, au fait, il me faudrait aussi une petite signature là, dans le cadre en bas de la page... »
- « Quelle toupet ! D’habitude c’est moi qui exige des autres un gribouillis sur les contrats... »
- « Ouais, mais là mon coco, c’est ma boîte qui décide et j’ai besoin de ton tampon pour recevoir mon salaire...Capisce ? »
- « Oh là là...Toujours à se plaindre, les facteurs ! Tiens, v’là ton paraphe ! Content ?! »
- « Et euh...Et mon pourboire ?! »
- « Là, c’en est trop !! *claquement de doigts* Non seulement, ce jeune freluquet voulait me dépouiller de mes économies, mais en plus il vient d’abîmer mon costume haute-couture avec ses entrailles...Du coup, j’suis bon pour me remettre en survêt’ et envoyer mon trois pièces chez le teinturier...Pffff, ça va encore me coûter trois cents âmes, au bas mot...Mais voyons ce que nous avons-là...Nom d’un Asmodée en bikini ! Ce paquet est bien lourd pour sa taille ! Déballons-le pour voir si ce canidé tiendra toutes ses promesses... »


Une demi-heure de déballage en bonne et due forme du carton A****N et les premières notes plus tard...

- « Nom d’un Kevin Tran en breloques Kiabi, ce canidé laser dépote sévère ! Ce paltoquet de Roderick avait raison...Il a du chien, quand même ce troisième rejeton discographique des britanniques...Et pour couronner le tout, quelle belle idée de le tatouer avec du Maiden et du Rainbow...Il est prêt pour le Hellfest et les Gay Prides celui-là...De quoi faire plaisir à la p’tite geekette Charlie Bradbury...Et à bibi Fergus...Ce berger métallique crache toutes les flammes de l’Enfer, même si...même si...Ah, nom d’une pipe en bois, j’ai la chique coupée, je ne sais plus ce que je voulais dire...Bah, pas grave, c’est votre chroniqueuse habituelle qui va continuer sur ma lancée pendant que je vais aller fouetter les derniers clones de Grey à qui je dois apprendre quelques rudiments en manipulation de cravache...Hahaha, trop fort le Crowley...Bah ouais, quoi j’ai un doctorat en claquages de fesses...Trop proud de moi, je suis...Hum hum, bien, n’hésitez pas à revenir vers moi (avec votre âme, je précise), si vous n’arrivez pas à piger ce que dira cette greluche de brunasse qui va vous faire un topo sur Hellhound, hein...Ciao, les Balous ! »


Cela fait un bail que les deux premiers albums de la Vierge de Fer, à savoir Iron Maiden et Killers, ont atterri dans les bacs. Et pourtant, comme le chanterait le grand Charles AZNAVOUR, plus de quatre décennies plus tard, les mélodies caractéristiques et les harmonies guitaristiques typiques à la Dave MURRAY, Dennis STRATTON et Adrian SMITH raisonnent toujours en cette année 2018. Qui l’eût crû ?!

C’est grâce à l’influence énorme de la bande à Steve HARRIS dans le milieu metal que des jeunots natifs du même pays ont unanimement décidé d’unir leurs forces en 2011, ceci pour le grand plaisir de votre rédactrice préférée (en même temps, je suis la seule sur le site, donc ce n’est pas bien difficile de l’être), mais aussi de tous les fanatiques du sextet à l’origine des cultissimes Powerslave ou Brave New World.

Et, sept printemps plus tard, le club des cinq a déjà huit singles, un EP et trois LP à son actif. Ce n’est pas si mal, d’autant que MONUMENT (les p’tits malins, ils savent comment influencer les esprits avec un patronyme pareil) vient de réaliser un parfait hattrick. Trois albums, trois réussites. Enfin, plus ou moins...Car, mais cet avis n’engage que moi, Hellhound et son magnifique artwork made by Stan W. DECKER, malgré son appréciation par le barbant Crowley, roi des Enfers, ancien démon des croisements, ne réussit pas toujours à captiver son auditoire, quand bien même il soit relativement énergique et plus audacieux que ses deux aînés, notamment aux travers de minimes figures de style que l’on n’attendait pas vraiment. Comme cette ritournelle pirate-metal intitulée William Kidd qui ouvre le bal des hostilités. Ou bien, Death Avenue, ce clin d’œil appuyé au méconnu Déjà-Vu de IRON MAIDEN sur le refrain. Parmi des « classiques » du genre tels que The Chalice ou bien l’éponyme Hellhound, qui auraient pu figurer parmi les fameux Prowler ou Charlotte The Harlot sur le debut CD de la Vierge de Fer.

Entre les grattes hyper mélodiques et les rythmiques qui flirtent quasi-constamment avec le côté speed de la Force, tout est fait pour que la personne qui pose une oreille sur ce disque l’adore un minimum. Entre nous, c’est l’avantage du heavy metal britannique. Pour ne rien gâcher, les mecs sont de sacrés virtuoses. La voix de Peter ELLIS est parfois similaire à celle de Tobias SAMMET et navigue sans mal entre les notes les plus basses et les plus hautes, à la manière d’un Bruce DICKINSON de la grande époque. De même, le duo de choc Lewis STEPHENS / Dan BAUNE se lâche totalement pour des parties bluffantes de mimétisme avec leurs aïeuls Dave et Adrian. Tout comme la section rythmique Dan BATE / Giovanni durst, qui maintient l’ensemble efficacement. Sans l’aide de Tony NEWTON, le magicien qui s’est occupé du son du dernier live de MAIDEN, The Book Of Souls – The Live Chapter (on aurait pu, donc, s’attendre à quelque platitude côté production), Ade EMSLEY et Dan BAUNE, cela n’aurait pu être possible.

Pour enfoncer les clous du bracelet en cuir (végan, hein, le cuir, toujours avec moi), la meute enragée s’est décidée, en accord avec leur label, de réserver deux plages bonus sur leur opus en version limitées à deux hymnes gigantesques que vous ne pouvez ne pas connaître, l’un hard rock, Long Live Rock’n’Roll de Ritchie BLACKMORE’S RAINBOW, l’autre heavy metal, Deja Vu (tiens tiens, coïncidence ?) de IRON MAIDEN. Ce qui, selon moi, pèse énormément dans la balance qualitative de ce cabot sonique, dont l’odeur métallique ne le suit pas mais le précède largement (tu connais bien le problème, n’est-ce pas, Julius de Belleville ?), ce qui permet à la personne qui pose une oreille sur cet album de bien en identifier la teneur, voire même de plonger intégralement dans le vif du sujet, d’autant que ce dernier est plutôt du genre brûlant, tel un barbecue dont mon voisin neuneu aurait perdu le contrôle, aussi manche qu’il l’est dans la réalité.

Hellhound n’hésite pas à envoyer le pâté quand il le faut, bien que cela ne soit pas constant, a contrario de ses deux aînés, plus rebelles en soi. Plus zen, plus fluide, il n’en est que plus mature, nonobstant les sursauts de ferveur toute juvénile dont font parfois preuve les cinq musiciens avec une maestria évidente. Inspirés, toujours, par les vieux de la vieille, ils ne font que recycler des recettes déjà mille fois entendues, certes, me direz-vous. Mais, aussi efficacement, c’est assez rare parmi tous les combos qui tentent maladroitement d’imiter leurs « ancêtres ». Non, là nous avons droit à un feu d’artifice d’éléments extrêmement familiers, parmi quelques substantielles nouveautés qui éloignent relativement le quintet des sentiers battus, à la façon d’un ROCKA ROLLA qui a tourné power folk heavy metal dès son Pagan Ritual en 2015. Là, MONUMENT ne fait que teinter sa musique d’un peu de sérénades « piratesques » ou la parer de similarités vestimentaires à la Vierge de Fer. Donc, rien de bien méchant, si ce n’est cette hargne toujours bien présente, malgré les relatifs ralentissements due à la plénitude atteinte par nos chères « têtes blondes » (oui, bon, ils ont mon âge ou presque, et alors ?). Si j’avais le pouvoir de donner mon avis (ah oui, c’est vrai, je suis trop conne, je l’ai déjà, mwahahahaha), je classerais bien ce ‘Chien de l’Enfer’ avec le dernier né de SPARTAN WARRIOR qui, dans l’ensemble, lui ressemble beaucoup en de nombreux points. Il est également plus lumineux que sont homologue Hell To Pay, ceci grâce aux brillantes harmonies guitaristiques et aux rythmiques galopantes joyeuses. S’il n’y avait qu’un disque de metal à acquérir en cette période estivale, ce serait bien celui-ci, Hellhound faisant remonter à la surface tout ce qu’il y avait d’excitant sur Iron Maiden et Killers de MAIDEN, dont cet opus est finalement un brassage bien appétissant, aussi tentant qu’une délicieuse glace à l’italienne ou qu’une salade de fruits frais sur son lit de coulis de sirop de rose accompagnée d’un moelleux sponge cake, parfait dessert musical pour débuter ses vacances englué(e) dans un transat douillet sur une planche de sable blanc à l’ombre des cocotiers...Aaaah, ça fait rêver, hein ?! Non ?! Siiiiiiiiii...Bah, alors, bougez-vous un peu les jambons et allez vous procurer ce chihuahua méphistophélique avant qu’il ne vous dévore l’arrière-train...et le maillot à 666 euros que vous avez acheté la veille sur votre site de VPC habituel qui l’habille un peu trop ou pas assez ! Bien, il est temps pour l’écervelée que je suis d’aller engloutir son chardonnay allongée de tout son long sur son matelas gonflable tout en paressant un peu (beaucoup) devant une lecture attentive mais amusante du dernier Cosmopolita...euh, je voulais dire Rock Hard, hein...avant que l’orage ne gronde et que sa majesté Fergus McLeod ne vienne récupérer son exemplaire de son partenaire Canigou dans ma platine déjà pleine de bave et qui commence à secouer frénétiquement son coudic à l’idée que je le relance encore une fois, histoire de faire chier mon nunuche de voisin...*rire machiavélique*


Line-up :

Peter ELLIS (chant)
Lewis STEPHENS (guitares)
Dan BAUNE (guitares)
Dan BATE (basse)
Giovanni DURST (batterie)


Equipe technique :

Tony NEWTON (production, mixage)
Ade EMSLEY (mastering)
Dan BAUNE (ingénierie du son)
Stan W. DECKER (artwork, design du livret)
Debbie ATTWELL (photographie)


Studios :

Enregistré et mixé aux Barnyard Studios (Essex, UK)
Masterisé aux Table Of Tone Mastering Ltd Studios (UK)


Crédits :

MONUMENT (paroles et musique)


Tracklist :

1) William Kidd
2) The Chalice
3) Death Avenue
4) Nightrider
5) Hellhound
6) Wheels Of Steel
7) The End
8) Attila
9) Straight Through The Heart
10) Creatures Of The Night
11) Long Live Rock ’n’ Roll (bonus – reprise de RAINBOW)
12) Deja Vu (bonus – reprise de IRON MAIDEN)

Durée totale : 57 minutes environs.


Discographie non-exhaustive :

Rock The Night [EP] (2012)
Renegades (2014)
Hair Of The Dog (2016)
Hellhound (2018)


Date de sortie :

Vendredi 25 Mai 2018



The Chalice (clip officiel) : cliquez ici

William Kidd (clip officiel) : cliquez ici

Attila (lyric-clip officiel) : cliquez ici
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