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Chronique
DESTRUCTION - Born to perish

Style : Thrash
Support :  CD - Année : 2019
Provenance du disque : Acheté
11titre(s) - 51minute(s)

Site(s) Internet : 
DESTRUCTION WEBSITE

Label(s) :
Nuclear Blast
 (14/20)

Auteur : 神の知恵
Date de publication : 17/03/2022
Un album de transition...
« Venir au monde pour périr ». Voilà une maxime bien joyeuse. A l’instar du Born To Lose de MOTÖRHEAD que le trio britannique a, fort heureusement complété par un Live To Win plus positif, sûrement influencé par la fameuse Méthode Coué. Born To Perish est un titre d’album plutôt convenu pour l’escouade thrash-de-la-mort-qui-troue-tes-chaussettes-rouges-et-jaunes-à-petits-pois-quand-tu-pogotes-toute-la-nuit-dans-ta-piaule-bien-pourrie originaire du Baden-Württemberg.

Trois ans après Under Attack, le monumental menhir balancé dans la stratosphère par Schmierix, Pulverix, Mikeix et Vaaverix, tombés dans le chaudron de bière magique préparée par Thrashix, le cousin vénère de Panoramix le sage druide du dernier village armoricain à ne pas tomber sous le joug des latins envahissants, la joyeuse compagnie remet le couvert en 2019 avec l’impérial Born To Perish, une œuvre un peu moins méchante, qui continue quand même de démolir le dentier de mémé avec de nouvelles recrues à bord, Pulverix et Vaaverix ayant décidé de quitter le drakkar pour laisser place aux pas si « bleus » que cela guitariste Damirix et batteur Randix.

Avec toujours la même équipe technique, à savoir V.O. PULVER à la production, au mixage et au mastering, Martin BUCHWALTER à l’ingénierie du son, Gyula HAVANCSAK à l’illustration, Liné HAMMETT au portrait de la joyeuse troupe ainsi que Artur TARCZEWSKI aux prises de vue en live, DESTRUCTION revient avec des titres relativement plus musclés, des paroles plus incisives et un brin de fraîcheur qui fait beaucoup de bien grâce à la présence de Damir ESKIC qui se rajoute au duo de compositeurs Schmier et Michael « Mike » SIFRINGER.

Dès le puissant Born To Perish, le ton est donné par ces adeptes de la castagne. On sait dès lors que ça va chauffer bien comme il faut (ou pas). Si Under Attack était un mégalithe plombant, son successeur est carrément un astéroïde fonçant sur la planète pour la mettre en pièces (quand il le veut). Gyula HAVANCSAK est un Nostradamus des temps modernes avec sa pochette de Gaïa réduite en poussière sur Under Attack, car Born To Perish est cet évènement quasi-cataclysmique que les metalheads n’avaient pas réellement vu arriver avec son aîné. Si Under Attack était parsemé de quelques éléments progressifs ou des introductions malsaines, Born To Perish quant à lui va droit au but, ne s’accommodant pas de tels artifices superficiels.

Bien que légèrement plus mélodiques suite à l’enrôlement de Damir ESKIC, qui rajoute sa touche personnelle à l’ensemble, les chansons ne font pas forcément dans la dentelle, puisqu’une certaine rage incontrôlable ressort régulièrement, notamment sur la piste éponyme, Betrayal, Rotten ou Tyrants Of The Netherworld, des pistes qui révèlent toute l’agressivité dont font preuve les quatre cavaliers de l’Apocalypse musical.

Cavalcade sur cavalcade, riff après riff, la formation démontre sa ténacité ainsi que sa vélocité, gages d’une qualité musicale qui lui est propre et dont elle sait faire preuve au moment où il le faut. Randy BLACK (ex-ANNIHILATOR, ex-PRIMAL FEAR) n’hésite pas à s’adapter à chaque changement de tempo, quitte à déboussoler l’audit.eur.rice, tandis que Schmier est un véritable marathonien de la basse qui, tel un guide, oriente les titres vers plus de célérité et de férocité. Michael SIFRINGER et Damir ESKIC (GOMORRA, ex-GONOREAS) se livrent des batailles amicales à travers des soli de guitares illuminant chaque morceau les rendant ainsi plus digestes et les alourdissant quand il le faut grâce à des riffs pesants et belliqueux.

Born To Perish est, de facto, un album plutôt équilibré où des ambiances sautillantes côtoient des décorums plus obscurs, notamment au travers de vocaux gutturaux déjà utilisés par Schmier sur Under Attack et sur les sorties de son ancien combo PÄNZER. L’ennui est aux abonnés relativement absents sur cette offrande survitaminée. D’ailleurs, la cinquantaine de minutes que dure Born To Perish s’écoule rapidement, ce qui peut induire un manque de satiété. Cette galette est certes d’une certaine consistance, mais elle ne lasse jamais et le temps devient vite relatif. D’où la survenue d’une frustration. Par ailleurs, la compilation Thrash Anthems II, mise en bacs par le quatuor deux printemps plus tôt, aura eu un véritable impact sur son envie de partager avec le monde la violence de la colère qui l’habite. Quoi de plus normal avec un patronyme de groupe pareil.

Malgré tout, Born To Perish joue les montagnes russes qualitativement parlant, les compos n’étant pas toutes des torgnoles dans la gueule que l’on était en droit d’attendre du groupe, surtout après le duo de choc Under AttackThrash Anthems II. Il est vrai que la pilule a un peu de mal à passer, mais Born To Perish reste toutefois un opus digne et honorable dans la discographie de DESTRUCTION, où le pire a côtoyé le meilleur. Il reste, avec ce changement de line-up, un album de transition qui permet à la petite troupe de se maintenir à niveau tout en présentant Damir ESKIC et Randy BLACK à son public. Si DESTRUCTION avait continué sur le chemin emprunté sur Under Attack, à savoir un travail sur les ambiances et les exordes malfaisants, Born To Perish aurait gagné en intérêt. Et puis, quelle idée saugrenue d’intégrer des morceaux plutôt guillerets entre des pistes plus balaises. Cela donne, in fine, une impression faiblarde alors que Born To Perish est loin d’être une œuvre chétive. Peut-être un peu bancale par moments, mais jamais inintéressante ou en perte de vitesse, même si la reprise des TYGERS OF PAN TANG, Hellbound, ne lui sauve pas la mise. A croire qu’une partie de l’inspiration s’est fait la malle à la vue de ce patronyme d’album terrifiant mais emprunt d’une cruelle vérité, de peur de disparaître elle aussi. Il faudra patienter trente-six longs mois après Born To Perish pour découvrir à nouveau un DESTRUCTION véritablement enflammé…




Line-up :

Schmier (chant, basse)
Michael « Mike » SIFRINGER (guitares, chœurs)
Damir ESKIC (guitares, chœurs)
Randy BLACK (batterie)



Equipe technique :

Schmier (production)
V.O. PULVER (mixage, mastering, production)
Martin BUCHWALTER (ingénierie du son)
Gyula HAVANCSAK (artwork)
Liné HAMMETT (photographie groupe)
Artur TARCZEWSKI (photographie live)


Guests :

V.O. PULVER (solo de guitare sur Fatal Flight 17)


Studios :

Divers enregistrements, mixage et mastering aux V.O. Pulver’s Little Creek Studios (Suisse)


Crédits :

DESTRUCTION (paroles, musique)


Tracklist :

1) Born To Perish
2) Inspired By Death
3) Betrayal
4) Rotten
5) Filthy Wealth
6) Butchered For Life
7) Tyrants Of The Netherworld
8) We Breed Evil
9) Fatal Flight 17
10) Ratcatcher
11) Hellbound (reprise de TYGERS OF PAN TANG)

Durée totale : 51 minutes environs.


Discographie non-exhaustive :

Infernal Overkill (1985)
Eternal Devastation (1986)
Release From Agony (1987)
Cracked Brain (1990)
The Least Successful Human Cannonball (1998)
All Hell Breaks Loose (2000)
The Antichrist (2001)
Metal Discharge (2003)
Inventor Of Evil (2005)
Thrash Anthems (2007)
D.E.V.O.L.U.T.I.O.N. (2008)
Day Of Reckoning (2011)
Spiritual Genocide (2012)
Under Attack (2016)
Thrash Anthems II (2017)
Born To Perish (2019)
Diabolical (2022)


Date de sortie :

Vendredi 9 août 2019



Betrayal (Clip Officiel)
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