Français  
Accueil    Association    Liens    Livre d'or    Contacts 
Login: Passe:
 
S'inscrire gratuitement
Votre panier est vide
0 article
Valider votre panier
Chronique
SENTRY - Sentry

Style : Epic Heavy Metal
Support :  MP3 - Année : 2024
Provenance du disque : Reçu du label
9titre(s) - 54minute(s)

Site(s) Internet : 
SENTRY BANDCAMP
SENTRY FACEBOOK

Label(s) :
High Roller Records
 (17/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 13/03/2024
Manilla road prolongé
Depuis des décennies, le monde du Hard et du Heavy Metal a pris l’habitude de compter et de chanter ses morts, encore et encore. Chantant souvent la mort, crainte, infligée ou subie, les sous-genres du Metal se prêtent particulièrement à ces pratiques funéraires. Certes. Mais quel rapport avec le premier album d’un groupe nommé SENTRY, formellement acté en 2919 ? Le rapport, le voici. En 2018, après une prestation lors d’un festival en Allemagne, Mark SHELTON, le fondateur, animateur, compositeur, guitariste et chanteur de MANILLA ROAD décéda d’une crise cardiaque. SENTRY fut formé par les survivants de la dernière formation de ce mythique groupe américain, adepte d’un Heavy Metal foncièrement épique.

Au premier rang desquels survivants on trouve le chanteur Bryan PATRICK, qui, à partir de 1999, suppléa efficacement le chant si typiquement nasal de SHELTON, devenu défaillant au fil des ans. Le fidèle soutient multiplie ici les registres, allant du plus clair, nerveusement médium, en passant par le fameux registre nasal, si typiquement sheltonien. De surcroît, le bonhomme ne se prive pas de muscler les ambiances avec de profondes variations rauques, voire caverneuses. En appui, on trouve le bassiste Phil ROSS, aussi efficace en modalité épaisse qu’en version nerveuse et agile. Le batteur allemand Andreas NEUDERTH se charge d’assumer les nombreux changements de rythme et de tempo, développant un gros volume de jeu, sans jamais oublier le souci d’efficacité stricte.

Du point de vue stylistique, SENTRY s’honore de ne pas chercher à répliquer strictement le style de MANILLA ROAD, sans toutefois renier en aucune manière ce Metal épique si particulier. C’est ainsi que la majorité du répertoire se concentre sur des formats plutôt concis (le titre introductif Dark Matter à à 3’38, quatre compositions entre plus de quatre et moins de six minutes), quatre autres s’avérant plus costaudes : entre presque sept minutes pour l’introductif The Haunting et 8’43 pour Incarnation Of Evil, Valkyries (Raise Of The Hammers) et Raven’s Night tournant autour des sept minutes également.

Sans prétendre à être un strict décalque de MANILLA ROAD, force est de constater que SENTRY installe de fortes analogies : jeu de batterie nerveux, animé par des pétarades de caisse claire, des descentes de toms et des breaks nombreux, riffs secs et saccadés, chant nasal. Dans le même esprit, SENTRY reproduit la structure progressive et les ambiances contrastées de titres longs, alternant passages mélodieux et mélancoliques, plages plus lourdes, voire accélérations franches, du tout émanant une vibration épique, de par la gestion équilibrée des contrastes.

Pour autant, l’approche globale demeure plus directe sur le plan rythmique, plus franchement percutante, le son s’avère plus tranchant et plus sec. Surtout, s’il emprunte beaucoup aux intonations nasales et aux lignes de chant du glorieux défunt, le chant de Bryan PATRICK se trouve moins noyé sous la réverbération, moins nasal, plus précis. Quitte à se faire moins intense (mais plus percutante), la guitare du nouvel entrant Kalli COLDMISTH se situe certes, par certains aspects, dans la lignée du sieur SHELTON. Même maîtrise des entremêlements entre guitare en son clair, riffs teigneux et solos intenses, abritant des avalanches de notes furieuses. Cependant, là où l’inspirateur adoptaient des plans similaires et les plongeaient dans un bain de réverbération, son successeur adopte une démarche, tout aussi frénétique, quoique bénéfiquement marquée par un phrasé plus direct et plus bluesy, avec un même penchant pour le style psychédélique, dramatique et déchirant, hérité de Jimi HENDRIX, Frank MARINO, Robin TROWER ou Uli Jon ROTH.

Loin de sonner comme un album de suiveurs, tentant de thésauriser sur le nom de MANILLA ROAD, pas plus que comme une œuvre orpheline, ce premier album de SENTRY assume à la fois sa filiation et une personnalité propre, encore en devenir. Le tout avec une répertoire varié, allant du rapide et furieux Awakening au Doom (le rampant Black Candles, le tranquille mais fantomatique Funeral, la reprise d’Incarnation Of Evil de CANDLEMASS). En somme, tout fan de MANILLA ROAD, mais également de Heavy Metal épique inspiré des années 80 (BROCAS HELM, GRIFFIN). Voici le meilleur hommage qu’on pouvait rêver pour Mark W. SHELTON : ses derniers comparses qui s’approprient le style de MANILLA ROAD, pour en proposer une version personnelle. Vivement un second album…

Vidéo de Heavensent cliquez ici
COMMENTAIRES DES LECTEURS Vos commentaires, vos remarques, vos impressions sur la chronique et sur l'album
Pour pouvoir écrire un commentaire, il faut être inscrit en tant que membre et s'être identifié (Gratuit) Devenir membre de METAL INTEGRAL
Pumpkin-T Le dimanche 17 mars 2024

Ville : MARSEILLE
Le curseur "épique" arrive au niveau de WARLORD. J'aime vraiment beaucoup mais je regrette le mixage avec cette batterie sèche portée en avant-plan de la scène sonore.
 Actions possibles sur la chronique
Enregistrer la chronique au format .PDF
Afficher la version imprimable de la chronique
Envoyer la chronique par email
Ecrire un commentaire
Poser une question sur la chronique
Signaler une erreur
Chroniques du même style
WARBRINGER
Demo
ALDARIA
Land of light
BRAVERIDE
Heroïc deeds
ETRUSGRAVE
Masters of fate
ATLANTEAN KODEX
The annihilation of bavaria
Chroniques du même auteur
GRASS
Fresh grass
PICTURE
Diamond dreamer + picture
ADMIRAL SIR CLOUDESLEY SHOVELL
Check 'em before you wreck 'em
HUNTED
Welcome the dead
TUATHA DE DANANN
The tribes of witching souls
© www.metal-integral.com v2.5 / Planète Music Association (loi 1901) /