Live report :
VULCAIN Live à Paris ! Trabendo le 13 novembre 2010
(
VELLOCET
, VULCAIN
)
Date de publication : 15/11/2010
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Auteur : metalmp
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Pas loin de vingt ans que j’ai vu VULCAIN en concert pour la dernière fois… A chaque fois, ce fut un plaisir, que ce soit lors du France Festival, en 85, plus tard cette même année sur le Desperado tour à L’Eldorado (avec les ovnis de ROGUE MALE en première partie), sur le Big Tour à la Loco en 87 ou encore l’année suivante à Bercy, lorsque le groupe, au sommet de sa gloire, a ouvert pour IRON MAIDEN. J’ai même eu l’opportunité de voir VULCAIN maintes fois récompensé lors de la première – et unique – cérémonie des Osc’hards (ancêtre des Trophées Hard Rock) au théâtre du Forum des Halles. Après, comme d’autres et pour diverses raisons, j’ai un peu lâché. Mais à chaque fois que j’ai vu VULCAIN sur scène, c’était la fête garantie. VULCAIN a toujours su transformer un concert en moment mémorable pour son public. Vous pensez bien, alors, que j'attendais ce concert parisien avec impatience.
Depuis l’annonce officielle de son retour en février dernier (cf. le dossier « VULCAIN is back ! Le retour officiel » en ces colonnes), VULCAIN a sillonné tranquillement la France. Entre son premier concert donné au désormais incontournable « Chez Paulette » le 16 avril dernier et son passage ce soir, 13 novembre 2010, au Trabendo de Paris (concert filmé pour un futur DVD prévu pour le mois de mars 2011), le trio a donné de « petits concerts », comme celui de Peymeinade, dans l’arrière pays niçois (accompagné des Parisiens de ABINAYA, yeah !) et d’autres beaucoup plus médiatisés (le Hellfest de Clisson l’été dernier, avec BLASPHEME, re yeah!) avec son public qui chante spontanément l’indispensable Digue du cul, dont la vidéo a été vue plus d’un million de fois sur YouTube), est passé par la Suisse et s’est même offert une escapade dans la Belle Province pour un concert à Montréal le 9 octobre dernier. L’année se terminera par la présence de VULCAIN au festival de Vouziers le 28 novembre prochain avec une belle affiche française typée 80’s (ADX, KILLERS, STILL SQUARE, NO RETURN), mais surtout par sa présence (à confirmer) à Lyon le 14 décembre prochain en ouverture de MOTORHEAD. Dire, après ça, que ce retour est évènementiel relève d’un doux euphémisme… et le public le fait savoir, s’étant déplacé, enfin !, en nombre ce soir, même si le Trabendo n’affiche pas complet. Mais ce sont un peu plus de 500 personnes qui sont présentes, chiffre plus que correct étant donné l'état actuel de la fréquentation des salles de concerts (eh, non, vous n'aurez pas droit, une fois n'est pas coutume, à mon habituel coup de gueule. Ce soir, c'est fête!)
Les franciliens de VELLOCET (déjà auteurs de trois albums) entrent en scène avec pour mission de chauffer le public qui se révèle rapidement réceptif au Stoner Rock mâtiné de Punk, de Hard « traditionnel », ou tout simplement de Rock un peu Psyché, teinté 70's. Avec sa voix rocailleuse et son aspect à mi chemin entre un Robert PLANT et un Stéphane BURIEZ (LOUDBLAST), Eric COLERE, le chanteur, mène le groupe, simplement, sur cet espace exigu, la batterie de Marc VAREZ étant déjà montée ne laissant que peu de place. Mais les cinq s’en foutent, ils sont là pour le plaisir de jouer des titres simples et directs, parfois lourds et inquiétants, à d’autres moments rapides et soutenus, ou encore lents et oppressants, mais toujours joyeux. Alors que l’anglais est généralement de mise dans le Stoner, VELLOCET se distingue des autres groupes du genre en chantant dans la langue de Molière. Je crois distinguer, dans les paroles de Vellocet, le nom de Kim Rowland, un des personnages de la BD XIII, mais non... En fait, Eric dit simplement "Keep on rollin' " (voila sans doute pourquoi il chante en français ...) mais surtout, je reconnais une forte influence hendrixienne au cours de Urbanité et ses faux airs de Purple Haze. VELLOCET a su utiliser au mieux les 45’ qui lui étaient allouées, communiquant facilement avec le public, faisant part de son plaisir d’ouvrir pour VULCAIN, un rêve de gosse qui se réalise.
Setlist VELLOCET : Devant L’Esprit, Insomnia, Ulysse, Rien, FMR, Gethsemani, Mona Lisa, Vellocet, Urbanité
Vingt petites minutes passent, pendant lesquelles la salle continue de se remplir, et l’excitation monte d'un cran. Le public chante une première fois La Digue Du Cul, puis, les lumières s’éteignent et une voix caverneuse retenti, comme provenant des entrailles de la terre. Vulcain entame ce set sur des chapeaux de roues, suivi, comme au bon vieux temps, de L’Enfer. Premier constat, après à peine quelques minutes de spectacle : le son est très bon, et, surtout, le groupe a mis le paquet sur les lumières, splendides et efficaces, participant totalement, comme seuls les grands groupes savent le faire, à l’ambiance attendue par chaque chanson.
Les frères Vincent (basse) et Daniel PUZIO (chant et guitare), tous sourires dehors, semblent, tout comme Marc VAREZ (batterie), heureux, simplement heureux d’être là. VULCAIN enchaine ses classiques et un second constat s’impose : aucun morceau joué ce soir n’a pris une ride, l’efficacité dévastatrice dont le quatuor, puis trio, s’était fait une spécialité, est toujours, une décennie plus tard, une réalité. Les souvenirs et anecdotes rythment ce concert, Daniel expliquant ici le pourquoi de Les Damnés et là celui de Fuck The Police, rend hommage à Philippe TOUCHARD, accueille un premier invité en la personne de Ian KENT, chanteur de BLACKSTONE (autre groupe de Marc VAREZ) pour l’accompagner à l’harmonica sur le toujours aussi bluesy Richard, remercie à sa façon MOTORHEAD en reprenant We Are The Road Crew en français… Bref, la fête est complète et totale. Quoique…
VULCAIN à Paris, son fief historique, il fallait bien marquer le coup. Ce fut ma première surprise en arrivant sur place au moment du soundcheck, et ce fut le gros moment d’émotion de la soirée : imaginez la tête du public lorsque Daniel PUZIO annonce avoir fait venir son premier compagnon de jeu… 23 ans après, VULCAIN joue de nouveau à quatre, la formule magique du VULCAIN historique, avec Didier LOHEZIC, étreint par le trac, comme le rappelle Marc. Mais, dès les premiers accords de Soldat, Didier retrouve ses marques, et c’est tout le groupe qui semble aussi à l’aise que s’il s’était séparé l’avant-veille. Le public est aux anges, scande des DIDIER ! DIDIER ! puis… c’est fini. Les quatre quittent la scène le temps, comme le veut la tradition, de se faire prier pour un rappel. Maintenant, ce sont des VULCAIN ! VULCAIN ! qui fusent avant que le quatuor mythique ne revienne clore cette soirée avec deux indispensables, Sur La Route et Rock N Roll Secours, avant de chanter, avec le public, le traditionnel La Digue Du Cul.
Bien que célébrant ce soir les 25 ans de Desperado, le verdict est là : la quasi intégralité de Rock’n’Roll Secours a été jouée, contre 5 morceaux de l’album fêté. VULCAIN n’a écarté qu’un seul album (Big Bang chacun des autres étant représenté par au moins un titre. Et quoiqu’on pense de Stoppe la Machine, Transition ou de l’éponyme Vulcain, force est de constater que face au public, les morceaux envoient méchamment et tiennent toujours autant la route. Car, effectivement, d’une manière ou d’une autre, tous ces albums sont, près de deux décennies plus tard, aussi efficaces sur scène. La musique de VULCAIN transcende les époques. Preuve en est ce public multi générationnel qui n’est pas composé que de parents venus passer le témoin à leurs enfants. Certains adultes sont venus seuls, se remémorer une grande et belle époque. Certains ados sont également venus seuls, sans besoin de chaperon. Et ils ont pleinement profité de ces moments d’après show, lorsque le groupe au complet s’est promené dans le public, signant des autographes à tour de bras, à des fans qui, simplement heureux d’être là, savent avoir vécu un très grand moment.
Il est des noms qui laissent des traces, VULCAIN, en France, en fait incontestablement partie. Alors quitte à me paraphraser, merci, encore un bon million de fois, Messieurs, pour le plaisir que vous nous avez apporté ce soir. Quelle soirée, mes amis, quelle soirée ! Je voudrais y être encore ! Vivement la prochaine fois, avec MOTORHEAD, en 2011.
Setlist VULCAIN : Vulcain, L’Enfer, Blueberry Blues, Les Damnés, Pile Ou Face, Derrière Les Cartes, Le King, L’An 2000, En Retard, Ebony, Richard, Le Fils De Lucifer, We Are The Road Crew, Faire Du Rock,DDH (Les Droits De L’Homme), Fuck The Police, Black Silex, Soldat. Rappel : Sur La Route, Rock n Roll Secours. Rappel 2 : La Digue Du Cul
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VULCAIN (soundcheck: tout est dit, non?)
VULCAIN (soundcheck: tout est dit, non?)
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VULCAIN (soundcheck)
VULCAIN (soundcheck)
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VULCAIN
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VULCAIN
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VULCAIN
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VULCAIN
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VULCAIN
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VULCAIN
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VULCAIN (Ian KENT - BLACKSTONE)
VULCAIN (Ian KENT - BLACKSTONE)
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VULCAIN
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VULCAIN
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VULCAIN
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VULCAIN
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VULCAIN
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VULCAIN DIDIER !
VULCAIN DIDIER !
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VULCAIN
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VULCAIN
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VULCAIN
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VULCAIN
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VULCAIN
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VULCAIN
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VULCAIN
Merci...
VULCAIN
Merci...
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