RED EYE - Ill
Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :
MP3
- Année : 2025
Provenance du disque : Reçu du groupe
8titre(s) - 43minute(s)
Site(s) Internet :
RED EYE BANDCAMP RED EYE FACEBOOK
Label(s) :
Discos Macarras
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(18/20)
Date de publication : 07/02/2025
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Nouveau coup de massue des doomsters andalous
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C’est le cas de le dire, RED EYE est tout à fait le genre de groupe que je garde à l’œil. Trois ans nous séparent de leur excellentissime The Cycle (Lire ici), je commençais donc à avoir hâte de découvrir la suite et, j’annonce sans attendre que je n’ai pas été déçu par ce III.
Les nappes d’harmoniques d’ambiance d’Ad Infinitum résonnent, grandiloquentes, dramatiques et débouchent sur le riff tout aussi lourd et impressionnant de Sagittarius A. Sans être totalement guttural, le chant est dur. Un pur produit doom dont l’existence est vouée à la sinistre mission de vous écraser les os, l’un après l’autre. Ce même registre est inexorablement poursuivi par See Yourself. Tempos lents, accords souterrains, funestes vibrations, continuent sur No Morning After (titre inspiré d’une nouvelle d’Arthur C. CLARKE). J’apprécie ici les variations vocales qui passent d’un chant velu et autoritaire à des chœurs plus mélodiques. Cette quatrième plage me plait aussi par ses arrangements plus psychédéliques. La cinquième plage est sans doute ma préférée. Beyond est une pièce à la fois très carrée mais avec une rythmique appuyée et surprenante, le tout assaisonné d’une dose de space rock qui n’enlève pourtant rien à la lourdeur du propos. Très bon cocktail ! Stardust passe tout seul et prolonge par ses vocaux le trip space rock enclenché sur le précédent morceau. L’aspect simple du titre renferme en réalité de jolies surprises, notamment une ligne de basse tueuse, et un staccato thrash vers la cinquième minute. Je kiffe trop la fin du morceau ! L’avant dernier titre, Nebula, nous joue le coup de la guitare qui aurait du mal à l’allumage, vous savez ? ces doigts qui bégayent, interrompus par les palm mute. J’adore ce style. A mi-parcours résonne ce solo de basse hyper-fluide et mixé en avant plan avec, derrière, une guitare psyché et une batterie minimaliste. Cette jam grandiose vaut l’album à elle toute seule ! Mince ! déjà la dernière plage ? Je n’ai pas vu le temps passer. Oh ! RED EYE se lâche sur le titre le plus babacool de l’album, brother. Groove chaloupé, harmonies vocales qui sentent la weed, solo déglingué made in Katmandu avec les percussions assorties. Pourtant, The Nine Billion Names Of God (autre chanson inspirée d’une nouvelle d’Arthur C. CLARKE) n’en reste pas là et renoue, par je ne sais quel tour de magie, avec le début plus dur de l’album.
III offre une progression sidérante, partant d’un doom brutal, ajoutant une dimension psyché et space rock, pour finir par un groove hippie qui reboucle finalement avec le début. Ce trio est vraiment doué et je note que Pablo, le dernier venu, y a parfaitement trouvé sa place.
Amoureux de doom, de heayvy psych, de sludge… n’hésitez pas un instant et filez découvrir ce nouveau bijou andalou !
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RED EYE est composé de : - Pablo TEROL ROSADO, batterie, percussions, synthés et chant ; - Antonio PÉRES MURIEL, basse et synthés ; - Antonio CAMPOS DEL PINO, guitare et chant.
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Discographie : - 2019 : Tales From The Days Of Yore - (LP) ; - 2022 : The Cycle - (LP) Lisez la chronique ici !; - 2025 : III - (LP).
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Extraits de III : - Beyond : Cliquez ici ! - Nebula : Cliquez ici !
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