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Chronique
ATTICK DEMONS - Let's raise hell

Style : Heavy Metal
Support :  CD - Année : 2017
Provenance du disque : Acheté
9titre(s) - 50minute(s)

Site(s) Internet : 
ATTICK DEMONS WEBSITE
ATTICK DEMONS MYSPACE 

Label(s) :
Pure Steel
 (18/20)

Auteur : 神の知恵
Date de publication : 17/05/2017
C’est chaud, c’est bouillant, c’est diabolique, c’est fichtrement bon et bien fait.
ATTICK DEMONS, dont les origines remontent quand même au milieu des nineties, 1996 et une première démo plus précisément, aurait pu être un énième groupe de heavy metal européen s’il ne possédait pas en lui une particularité bien singulière. En effet, la formation portugaise peut se targuer d’avoir en ses rangs un parfait clone vocal du Metal God britannique Bruce DICKINSON. C’est d’ailleurs ce qui m’a le plus frappée dans ce combo quand j’ai eu la chance d’écouter son précédent album en 2012. Artur ALMEIDA, c’est son nom, loin d’imiter le Air Raid Siren anglais, est la principale attraction du sextet ( ! ) et la continuité du DICKINSON de l’époque Accident Of Birth et Chemical Wedding avec en prime le grain caractéristique actuel du chanteur d’IRON MAIDEN. Et l’on peut légitimement se demander pourquoi La Vierge De Fer n’a pas eu l’idée d’embarquer les lusitaniens en première partie de l’une de ses récentes tournées. D’autant plus qu’un duo dickinsonALMEIDA aurait été une véritable tuerie sur scène. L’un et l’autre interprétant du MAIDEN de l’ancien temps et/ou de la nouvelle ère. Surtout qu’en farfouillant un peu sur le web, on arrive à dégoter une version détonante de Aces High, LE hit indémodable par excellence de la Bande à Eddie, gravée à tout jamais sur le plus heavy de ses opus, j’ai nommé Powerslave, qui est accessoirement mon préféré, non pas uniquement à cause de son côté massif et punchy, mais également parce que c’est le premier LP de la troupe à Steve HARRIS que j’ai pu écouter grâce à mon père, lui aussi fan de metal à l’époque. Aces High interprété par Artur et ses concitoyens c’est comme revenir trois décennies en arrière et porter la frange et un spandex. C’est tout bonnement une machine à voyager dans le temps à reculons. C’est comme Synthol, ça fait littéralement du bien là où ça faisait mal depuis un bail. C’est frais comme une bonne binouze sortie du freezer. Ça revigore tellement que l’on a envie d’aller plus loin dans sa relation avec les six musiciens sud-européens. En tout bien tout honneur, hein ! Faut pas pousser la capsule trop loin, même avec une Trooper® !

Et c’est, donc, ce que j’ai fait après avoir passé des heures à me repasser en boucle Atlantis et la vidéo YouT*** de la prestation live d’ATTICK DDEMONS. Et ma foi, je n’ai vraiment pas été déçue. D’autant plus qu’en 2016, la troupe lisboète a remis le couvert avec une galette encore plus épicée et portant le doux nom de Let’s Raise Hell. Autrement dit, Artur et ses collègues voulaient foutre le bordel sur une scène heavy tournant plutôt au ralenti depuis trois ou quatre ans. Attention, je ne dis pas qu’ils souhaitaient casser des tables en verre, balancer des fauteuils par les fenêtres et se taper un trip païen en incendiant une figurine de paille géante de plus de 3 mètres, histoire de se faire un sauna en plein air (quoique !), mais la double trinité désirait ardemment secouer le cocotier en metal pour le remettre sur les bons rails et démontrer qu’elle n’est pas là pour faire de la figuration. Et ouvrir les portes de l’Enfer, quoi de plus normal pour des démons, qu’ils soient d’Attick, de l’Atlantique, de l’Adriatique ou de l’Antarctique, pourvu qu’ils libèrent une bonne dose d’énergie satanique qui vous rôtit les fesses aussi efficacement que si vous aviez malencontreusement posé votre séant sur votre barbecue (vous noterez que ceci n’est pas une incitation à vous laisser faire cela même si ça peut paraître fun de se prendre pour un steak végétal au seitan et un pain panini qui le recouvre...avec une garniture d’oignons frits, de salade bien craquante et de tomates grillées, de la mayo végane, aaah le pied ! Putain, c’est malin, j’ai les crocs maintenant !).

Bon, après m’être aventurée dans ma cuisine pour me préparer un bon casse-dalle et apaiser mon obsession pour la street-food végétalienne, me revoici derrière mon écran pour vous dévoiler la teneur de ce désormais deuxième album des voisins du Eddie’s Bar. Comme je vous l’ai dit précédemment, ce qui lie nos suppôts lucifériens à la Dame d’Acier, est essentiellement Artur. Leur musique étant plutôt un mix entre du heavy à cause de sa lourdeur et du power de par ses rythmiques enlevées. Conséquemment, rien de très semblable au metal du père HARRIS et de sa bande de flegmatiques lurons. A mon humble avis, l’art d’ATTICK DEMONS se rapprocherait plus du Bruce DICKINSON en solo de 1996 et du EDGUY de Mandrake et Hellfire Club. D’autant que l’organe d’Artur part parfois sur des intonations à la Tobias SAMMET sur les vibratos. Le frontman des joyeux bavarois de Fulda ayant lui-même déjà été comparé à Bruce. Ce qui indique bien la concordance des trois styles au sein du combo portugais.

Let’s Raise Hell débute très fort avec The Circle Of Light, un titre inspiré par le heavy/power à l’allemande que ne renieraient pas SINBREED, PARAGON ou GUARDIANS OF TIME, même si la mélodie de refrain rappelle ponctuellement celles de Road To Hell et The Magician de DICKINSON, en plus rapide et brut de décoffrage cependant. Loin d’un morceau d’ouverture comme Back In Time d’ATTICK DEMONS sur Atlantis, plus ancré dans le power à la STRATOVARIUS ou HELLOWEEN, dont l’intro en picking flirtait directement avec certaines tonalités portées par Timo TOLKKI sur Glorious And Divine de REVOLUTION renaissance. Ainsi, ATTICK DEMONS conforte sa position, désormais plus claire, en optant pour un visage plus heavy que power. Ce qui va se confirmer sur le reste de cette rondelle riche en moments de bravoure. La triade Adamastor, Glory To Gawain et, surtout, l’épique et orientalisant Dark Angel, enfoncent un clou déjà bien profondément ancré avec savoir-faire et doigté. Tandis que Adamastor et Glory To Gawain explosent tout d’emblée, Dark Angel s’impose comme le titre-phare de ce Let’s Raise Hell revigorant. En effet, il démarre en douceur avec une entrée en matière arabisante qui ne dépareillerait pas sur la bande originale de Lawrence d’Arabie ou de Stargate. Cela dit, cette arrivée progressive à coup de derbouka, de luth arabe, de violons, de flûtes et d’orchestrations bien sentie, œuvre du multi-instrumentiste Juan ZAGALAZ , un cran au-dessus de celle de The Pharaoh d’EDGUY, permet au groupe de lancer une trop courte épopée de 6 minutes et des poussières, joliment interprétée par Artur ALMEIDA et Liliana SILVA dans un duo planant. Viennent ensuite The Endless Game (à ne pas confondre avec le The Headless Game d’EDGUY, hein, on ne sait jamais avec un coup de trop de Trooper® dans le gosier, d’aucun pourrait prendre un panneau stop pour une top-modèle américaine portant un masque pour visage à la fraise et à la chantilly, végane toujours parce que c’est plus sain pour le corps, n’est-il pas ?!) et ses syncopes systématiques, sur laquelle la voix d’Artur prend toute son ampleur, le puissant morceau éponyme Let’s Raise Hell, un melting-pot de The Killing Floor, Machine Men et Soul Intruders de l’Unique Bruce DICKINSON, qui lie tous les métalleux dans les ténébreuses sphères du heavy metal, un peu comme un certain Sauron aurait pu le faire naguère en Terre du Milieu si des minipouss’ aux pattes aussi poilues que la barbe de Sébastien Chabal n’étaient pas sortis de leur Comté verdoyante, accompagnés de quidams aux oreilles pointues et à la crinière d’Alexander Krull comme serviteurs et porte-bagages, pour lui casser ses noix brûlantes, non pas de Pécan, ni même de cajou, mais du Mordor. Aujourd’hui, le monde aurait pu être aussi chouette que celui de World of Warcraft et tout un chacun aurait pu se farcir de l’orc à volonté...Bref, passons sur mon obsession pour l’imaginaire fertile de Tolkien, pour revenir à nos olives d’Algarve et nos pichets de Porto. Ghost réveille un tantinet après un assommant Let’s Raise Hell qui m’a laissée KO, avec plein de bleus sur la tronche (ce n’est pas sympa les mecs, je vais encore devoir vider mon fond de teint Kat Von D), avec un chorus où la voix d’Artur devient carrément celle de Bruce DICKINSON, ce qui est vraiment très impressionnant, avant de laisser place à Nightmares, une compo maidenienne sur laquelle Artur incarne Tobias SAMMET (écoutez We Don’t Need A Hero des teutons et vous comprendrez où je veux en venir), puis au morceau de clôture, Ritual, cette fois inspiré par ACCEPT (le riff d’intro et les ponts entre les couplets sont typiques des brûlots tels que Balls To The Walls, Teutonic Terror ou Pandemic) et JUDAS PRIEST (vers les 2 minutes et quelques, on sent quelque chose en rapport avec cette formation londonienne, comme sur Painkiller ou Angel Of Retribution).

Les portugais m’ont bluffée. Point barre. Passer d’un Atlantis encore trop imbibé d’influences mal digérées à un Let’s Raise Hell dynamique, explosif et doté d’une forte personnalité en seulement quatre printemps, il faut le faire !! Les lusitaniens ont réussi d’emblée là où beaucoup d’autres se sont ramassés lamentablement. Tout en créant des chansons extrêmement intéressantes à plus d’un titre (OK, je sors, de toute façon, les jeux de mots pourris, ça ne me réussit pas !). Surtout quand elles sont magnifiées par une production bombastique, comme c’est le cas ici grâce à l’orfèvre du son Paulo BASÍLIO. Et par la participation de quelques guests de renom, comme Chris CAFFERY de feu-SAVATAGE sur Let’s Raise Hell et Nero VICTOR sur The Endless Game ou moins connus tels que Ricardo POMBO et Leonel SILVA qui chantent en chœur sur Let’s Raise Hell aux côtés de Paulo, le roi des consoles. Chaque musicien du groupe est impressionnant de maîtrise dans son jeu. Mais, comment peut-il en être autrement quand on évolue sur scène depuis 21 ans déjà ( ! ) ? Enfin, le Réveil de l’Enfer a été prodigieusement illustré par LE Joe PETAGNO des pochettes de MOTÖRHEAD et son acolyte Lordigan Pedro SENA avec un démon aux faux airs de Snaggletooth dans une palette chromatique proche des visuels de Sacrifice et Inferno du trio de choc cultissime Lemmy KILMISTER/Phil CAMPBELL/Mikkey DEE. Let’s Raise Hell est un enchantement pour les oreilles qui, pour l’occasion, se retrouvent complètement défoncées par presque une heure d’un heavy/power metal de très bon aloi qui, je l’espère sincèrement, permettra aux lisboètes de rejoindre le peloton de tête des meilleures formations du même genre musical sur le vieux continent. Les zicos d’ATTICK DEMONS et leur projet commun méritent une attention toute particulière. De votre part, mais aussi de celle des tourneurs et d’autres groupes déjà bien installés sur la scène metal européenne. Un coup de pouce venant, principalement, de Rod SMALLWOOD et sa boîte Sanctuary serait le bienvenu pour Artur, Hugo, Luis, Nuno, João et Ricardo, qui se sont donnés corps et âme dans la conception de ce Let’s Raise Hell survitaminé. Dans tous les cas, même avec une bonne dizaine de Trooper® dans le nez, je reste assez lucide pour percevoir dans cette formation méridionale tout le talent déjà émergé depuis quelques années et qui ne demande qu’à être enfin reconnu. Rarement un « jeune » groupe m’aura fait autant d’effet dès ses débuts discographiques (oups, ça y est, j’ai mes chaleurs ! Mais, avec plus de 30°C dehors, rien d’étonnant, donc pas de films, svp !). C’est dire tout le potentiel qualitatif des instrumentistes originaires des pays latins du pourtour méditerranéen. Le fait qu’ils aient la musique dans le sang (avec un peu de Xérès en prime pour certains) se ressent souvent sur leurs skeuds. Et là, sur Atlantis et Let’s Raise Hell, c’est flagrant. Du professionnalisme à revendre, de la fougue juvénile, de la rage d’entre deux âges, un paquet de sacrées bonnes idées, de la volonté en-veux-tu en-voilà et il n’en fallait pas moins pour que les six as de trèfle piquent ma curiosité derrière mes carreaux optiques fumés de repos et s’emparent de mon cœur en moins de temps qu’il ne m’en a fallu pour réciter les noms des albums de maiden à mon couple de voisins sourdingues depuis que je leur ai explosé les tympans avec une compilation faite maison de trois heures des meilleurs titres des hordes chevelues de la NWOBHM. Ben oui, ils me pompaient bien l’air avec leurs vinyles de bal-musette en plein pendant mes séances du soir des Feux de l’Amour en replay, il me fallait bien une vengeance digne de ce nom en pleine nuit. *Rire sadique* Que dire de plus sur Let’s Raise Hell d’ATTICK DEMONS sinon que c’est chaud, c’est bouillant, c’est diabolique, c’est fichtrement bon et bien fait. Les mots me manquent sincèrement quand j’en parle...surtout aux moineaux dans mon jardin qui s’en battent réellement les ailes de ce que je peux dire de bien sur une formation metal que j’apprécie comme un délicieux panini VG ou une savoureuse petite blonde mousseuse tout juste arrachée à son caisson de réfrigération. De toute façon, les piafs ne sont intéressés que par les aventures des chevaliers du ciel ou les documentaires aéronautiques de Bruce Dickinson. Le reste, pour eux, ce n’est que de la graine de tournesol ou de millet. Et tant qu’ils ne me chient pas dessus quand je sirote ma Trooper® sur ma terrasse tout en me délectant d’un quatre-heures bien mérité sous un soleil de plomb du mois de mai, c’est nickel, je ne les soule pas avec mon moulin à paroles et mon Amour pour le Portugal, le bistrot de mon pote Eddie, le fado et la maçonnerie. Et c’est justement à coups de truelle que les metalheads d’ATTICK DEMONS refont facilement le portrait à tou(te)s celles/ceulles/ceux qui le demandent gentiment. Pour ma part, j’ai déjà donné pour le ravalement de façade. A votre tour, maintenant de vous prendre des non Moons-pelles dans la figure et de retrouver le sourire, certes édenté, à l’écoute de ce baphométien Let’s Raise Hell, pas piqué des vers, qui explore le heavy metal comme Vasco De Gama s’est aventuré en Terre inconnue quelques siècles auparavant. Préparez-vous pour la déflagration, ça pète du feu du Diable !

Line-up :

Artur ALMEIDA (chant)
Hugo MONTEIRO (guitares)
Luis FIGUEIRA (guitares)
Nuno MARTINS (guitares)
João CLEMENTE (basse)
Ricardo ALLONZO (batterie)

Guests :

Liliana SILVA (chant sur Dark Angel)
Ricardo POMBO (chœurs sur Let’s Raise Hell)
Leonel SILVA (chœurs sur Let’s Raise Hell)
Paulo BASÍLIO (chœurs sur Let’s Raise Hell)
Nero VICTOR (narrations sur The Endless Game)
Chris CAFFERY (guitares sur Let’s Raise Hell)
Juan ZAGALAZ (flûte, luth arabe, mandoline, percussions, synthés, guitares acoustique sur Dark Angel)

Equipe technique :

Paulo BASÍLIO (production, enregistrement des instruments, mixage, mastering)
Joe PETAGNO (artwork)
Lordigan Pedro SENA (artwork, design pochette)

Crédits :

Artur ALMEIDA (textes de « The Circle Of Light », « The Endless Game » et « Ghost »)
Luis FIGUEIRA (textes de « Adamastor », « Glory To Gawain », « Dark Angel », « Let’s Raise Hell » et « Ritual »)
Nuno MARTINS (texte de « Nightmares »)
ATTICK DEMONS (musique)

Studios :

Enregistré, mixé et masterisé aux studios TDA (Fetais, Aldeia do Meco, Sesimbra, PORTUGAL)

Tracklist :

1) The Circle Of Light
2) Adamastor
3) Glory To Gawain
4) Dark Angel
5) The Endless Game
6) Let’s Raise Hell
7) Ghost
8) Nightmares
9) Ritual
Durée totale : 50 minutes environs

Discographie :

Promo Tape [Démo] (1996)
Attick Demons [EP] (2000)
Atlantis [Démo] (2006)
Irmandade Metalica – 1st Festival, Unidos pelo Metal [Split vidéo] (2008)
Atlantis (2012)
Ghost [Single] (2015)
Let’s Raise Hell (2016)

Date de sortie :

12 août 2016

Let’s Raise Hell : cliquez ici
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