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Chronique
BARONESS - Gold & grey

Style : Rock
Support :  MP3 - Année : 2019
Provenance du disque : Reçu du label
17titre(s) - 60minute(s)

Site(s) Internet : 
BARONESS FACEBOOK

Label(s) :
Warner
Abraxan Hymns
 (15/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 03/07/2019
Le grand chambardement
Cela fait belle lurette que l'on a compris que BARONESS était un groupe évolutif et ambitieux, ne souhaitant aucunement s'enfermer dans une formule de Sludge progressif, fusse-t-elle exigeante et passionnante. Le double album Yellow & Green (2012) marquait nettement cette volonté de s'éloigner des bases initiales, confirmée par le plus concis Purple paru en 2015. Le noyau initial des fans ne risque pas d'arrêter de râler grâce à ce Gold & Grey qui largue carrément les amarres ! A vrai dire, hormis le nom du groupe et l'illustration, œuvre frappante du guitariste et chanteur John BAIZLEY comme à l'accoutumée, on a peine à faire le lien entre cet album et le Red Album. Tentons d'y voir plus clair dans cette œuvre foisonnante...

Soulignons qu'au-delà des caractéristiques artistiques à proprement parler, l'existence de Gold & Grey constitue une sorte de miracle. En effet, l'accident de la circulation intervenu lors d'une tournée en 2012 a failli priver le leader du groupe de l'usage d'un bras et a entraîné le départ de la section rythmique peu de temps après. Avec un effectif remanié, comprenant notamment la guitariste Gina GLEASON (qui s'affaire en outre derrière le micro), BARONESS reprend sa marche en avant, avec détermination et ambition, n'écoutant que son inspiration.

Or, cette inspiration s'avère très variée et se partage entre des compositions d'une durée et d'un format classiques et des pièces plus courtes, plus atmosphériques. BARONESS débute ce menu copieux par une triplette de facture classique : le très énergique Front Towards Enemy, le mid-tempo I'm Already Gone, aux mélodies lumineuses, Seasons partagé entre guitares aériennes et rythmique tendue et nerveuse. Pour autant, on constate d'emblée que l'univers du Metal n'est plus qu'accessoire, les grosses de basse, la batterie sèche, les vocaux aux intonations plaintives, les guitares pleines de réverb, renvoyant globalement plus à la New Wave et au Rock héroïque initial de U2.Le reste de l'album comporte huit autres compositions clairement structurées, toujours mélodiques et plus ou moins mélancoliques, alternant une approche posée et, plus rarement, des développements énergiques, rappelant le passé Metal du groupe (Throw Me An Anchor, Borderlines).

La question n'est pas de juger la légitimité d'une évolution aussi franche, mais bien d'en apprécier la réussite. En l'occurrence, BARONESS maîtrise ces codes du Rock mélancolique et des grands espaces, en dépit de certaines lignes vocales un peu crispantes (mais après tout, Robert SMITH de THE CURE a bien fait carrière avec un phrasé analogue). BARONESS assume pleinement son goût pour la douceur, la nuance (le délicat Emmett-Radiating Light, l'atmosphérique I'd Do Anything), un certain lyrisme parfois. On sent par moments que le groupe cherche à produire des mélodies marquantes, notamment au niveau des refrains ; cela dit, il manque encore la composition qui vous happe de manière instantanée, la découverte de ces titres nécessitant des écoutes répétées.

Nous en arrivons au second corpus de cet album, à savoir les six intermèdes quasi-intégralement instrumentaux (juste quelques choeurs aériens sur Blankets Of Ash). Là, il faut bien avouer qu'il y a à boire et à manger et que le bilan global est mitigé. Si certaines pièces (Blankets Of Ash, Sevens, Anchor's Lament) proposent des ambiances délicates et éthérées appréciables à défaut d'être inoubliables, d'autres ressemblent à du bidouillage complaisant et parfaitement dispensable. Par contre, le furieux et obsédant Can Oscura (sûrement le passage de l'album le plus proche du Metal originel !) aurait gagné à être pleinement développé : dommage... Hormis leurs qualités intrinsèques discutables, ces plages présentent l'inconvénient majeure de diluer le propos du groupe et d'empêcher qu'une dynamique d'album se développe pleinement. Un peu comme si BARONESS n'assumait pas encore tout à fait son écriture plus directe, son approche plus ouverte.

Pour ma part, je vois dans Gold & Grey une véritable démarche artistique, assumée, honorable, pas encore pleinement aboutie, traçant un trait d'union entre des formules désormais classiques du Rock des années 80 et un habillage tout à fait contemporain, marqué par l'électronique.

Vidéos de Tourniquet cliquez ici, Seasons cliquez ici, Borderlines cliquez ici.
COMMENTAIRES DES LECTEURS Vos commentaires, vos remarques, vos impressions sur la chronique et sur l'album
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Rémifm Le jeudi 4 juillet 2019
Ça tourniquette bien sans être borderline !!!
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