DAYTONA - Garder la flamme
Style : Rock FM / AOR / Westcoast
Support :
MP3
- Année : 2024
Provenance du disque : Reçu du label
10titre(s) - 42minute(s)
Site(s) Internet :
DAYTONA FACEBOOK
Label(s) :
Escape Music
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  (18/20)
Date de publication : 03/10/2024
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Avec un tel album, la flamme n'est pas prête de s'éteindre !
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DAYTONA est un nouveau groupe suédois signé chez Escape Music et non, je vous arrête tout de suite, ce n'est pas le titre de l'album en français qui m'a attiré. A part ça, je vais vous raconter les vicissitudes d'un chroniqueur ! A l'écoute des premiers titres de l'album, j'ai tout de suite été emballé. Puis, lors d'une seconde lecture de la galette, un doute m'a envahi, car j'étais moins ébloui par ce que j'écoutais, au point de me dire que je n'allais peut-être pas faire de chronique. En fin ce compte, je me suis décidé à laisser une dernière chance au produit, comme on dit, et là, contre toute attente, ce fut la révélation. Je suis tombé sous le charme, au point de totalement "kiffer" ce disque. Comme quoi, il faut parfois écouter de multiples fois les albums, afin de bien s'en imprégner ! Le groupe est constitué de Fredrik WERNER au chant (OSUKARU, AIR RAID, et une apparition sur l'album de Oz HAWE PETERSSON, qui est d'ailleurs également le guitariste de OSUKARU), Erik HEIKNE (MISS BEHAVIOUR) aux guitares, Johan BERLIN aux claviers (ECLIPSE, TIMESCAPE), Niclas LINDBLOM (également MISS BEHAVIOUR) à la basse et Calle LARSSON à la batterie. Le style proposé n'est, pour moi, ni du Hard FM, ni de l'AOR, ni du rock mélodique, ni de la Pop, mais une parfaite fusion de tous ces genres. D'ailleurs, et pour l'anecdote, mon sentiment rejoint exactement, et j'en suis fort aise, celui qu'avait RémiFM, notre chroniqueur préféré, à l'occasion des sorties des albums de MISS BEHAVIOUR que vous pouvez retrouver sur notre site juste en lançant une recherche. C'est pour moi, et pour lui certainement, cette fusion qui fait tout l'intérêt de cette musique !
Avant de commencer, je tiens à insister sur un point important. La basse est omniprésente, pour une fois, grâce à un mix qui la met bien (très) en avant au point de devenir un élément moteur du groupe, à mon avis. En qualité de manieur (amateur !) de cet instrument, je vous avoue que je suis aux anges ! Petite intro aux claviers, tout à fait typée années 80, pour lancer Welcome To The Real World. La voix de Fredrik WERNER, s'installe, en marquant bien son territoire et j'entends déjà la basse faire des siennes, très volubile, insaisissable par moments, puis revenant sagement dans le droit chemin. Niclas LINDBLOM est un sacré client, il n'y a aucun doute dessus. Le refrain est on ne peut plus suédois et la guitare de Erik HEIKNE s'échauffe fortement, en partant dans un solo éblouissant. Quel guitariste ! Je sens que je ne vais pas m'ennuyer, avec des musiciens de ce calibre. Kelly démarre sur une guitare brillante, et c'est un rock mélodique qui est lancé, sur lequel la voix impactante de Fredrik WERNER se fait remarquer, dans un registre medium-aigu qui me fait penser à celle d' Emmanuel CREIS, le chanteur de HEART LINE et donc, par extension, à Lou GRAMM de FOREIGNER, rien que ça !
Through The Storm est une belle composition. C'est un mid-tempo royal, empli de gravité, et c'est assez impressionnant. La voix de Erik HEIKNE est juste magnifique d'expressivité, accompagnée de splendides choeurs. La prise de son est aux taquets, avec les instruments très bien délimités dans l'espace. Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve que le niveau monte en intensité. Et voilà que le saxophone déboule sur Dowtown ! Le sax et l'AOR, c'est une véritable histoire d'amour ! Vous n'avez qu'à aller écouter BOYS FROM HEAVEN ou l'album de NATIONWIDE pour vous en persuader ! Le morceau est totalement "groovy", avec une basse sautillante et "snappée". Le refrain est évident, comme d'habitude avec les suédois, me direz-vous. Le chant, le morceau lui-même et le saxophone me font penser à ce que faisait Erik GRÖNVALL, quand il était le lead vocal de H.E.A.T, notamment sur un morceau comme In And Out Of Trouble de l'album Address The Nation. Je n'ai rien à dire sur le brillant solo, à part que c'est parfait. Le morceau se termine sur une dernière envolée de saxophone et je suis bien. Guitare Westcoast pour mettre sur orbite Time Won't Wait. Quelle mélodie ! Fredrik WERNER est brillant sur le refrain, c'est le moins que l'on puisse dire, vu qu'il y met tout son coeur. La guitare vient se placer derrière lui, pour mieux s'envoler dans un solo complétement aérien. Les claviers assurent une nappe sonore de premier choix. C'est de l'AOR certes, mais quel AOR ! Quand les choeurs rentrent dans la danse, c'est extraordinaire et l'affaire est gagnée depuis longtemps, surtout que Fredrik WERNER part dans des aigus qui me "foutent les poils". Quel pied !
Looks Like Rain, un des singles, démarre en mode rock mélodique. Je vais vous faire une confidence, ce morceau, c'est du pur LAST AUTUMN'S DREAM, ni plus ni moins. Il y a cette signature vocale à la Mikael ERLANDSSON, avec la même qualité de composition. La basse fait un numéro de haute voltige, et vous n'avez qu'à vous concentrer uniquement dessus pour apprécier cet instrument quand il est joué de cette façon. C'est juste monstrueux, rythmiquement et mélodiquement. Quand en plus, vous avez Erik HEIKNE qui vous balance du solo dans tous les coins....! Town Of Many Faces démarre tous claviers 80 dehors. Rythmique appuyée, puis introduction toute en douceur du saxophone. Ce groupe est plein de subtilités, de toute façon ! Le refrain me rentre bien profond dans la tête. Solo débutant à la pédale wha-wha avant de partir dans les limbes. C'est un morceau plein de soleil, je n'ai pas d'autre mot. Slave To The Rythm se situe encore un cran au-dessus, pour moi. Ce titre est sorti en single et c'est une évidence. La basse "groove" comme jamais. Il y a une accélération avant d'arriver sur le plateau du refrain qui s'épanouit. Ca swingue fort, et j'aime vraiment ça ! C'est techniquement du travail de haute précision, avec une rythmique toute en vélocité, à comparer sans aucun problème avec ce que font les musiciens de prog. Le saxophone vient apporter une touche jazzy et cela passe vraiment crème. La basse se balade, la guitare envoie de belles lignes mélodiques. Non, il n'y a rien à dire, ce n'est que du bonheur.
Garder La Flamme est un morceau de plus de six minutes et il ne faut pas s'attendre à du simple couplet/refrain. Piano on ne peut plus doux et voix sur le même registre pour débuter. C'est un mid-tempo assez sombre, avec de très jolies interventions tour à tour de la guitare puis du piano. On est presque sur de la prog, dites-moi, avec la même complexité. Quelle composition, les ami-e-s ! Le solo se développe sur les choeurs et ça, j'aime beaucoup. Ecoutez bien jusqu'à la dernière note, car c'est là que l'on constate que Erik HEIKNE, c'est tout simplement la classe ! L'album se termine avec Where Did We Lose The Love, sorti également en single. Démonstration de guitare solo pour débuter, puis c'est du rock mélodique qui débarque. La basse est incontournable, entêtante au possible et elle marque complètement le rythme. Encore une belle composition, très marquée années 80, mais on aime ça, non ?
DAYTONA, c'est une autre facette de l'AOR/Hard FM, tout en subtilité. Le groupe réalise un superbe travail de composition qui demande et mérite vraiment plusieurs écoutes, s'il vous plaît. Il faut faire ce petit effort, et en est-ce vraiment un, d'ailleurs, car ce n'est qu'à ce moment-là que vous découvrirez un pur joyau, d'une grande richesse mélodique, qui ne demande qu'à briller. Pour ma part, je n'en reviens toujours pas et je n'attends qu'une chose, la suite !
L'album sort le 18 octobre.
Slave To The Rythm : cliquez ici
Looks Like Rain : cliquez ici
Where Did We Lose The Love : cliquez ici
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