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Heavy épique très référencé
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Actif depuis 2011, ce quintette originaire du Michigan n’avait jusqu’à présent publié – en mode très confidentiel - qu’un album, Hellfriends (2016, chez Skol records). La parution de ce second album confirme amplement l’ancrage stylistique dans le Heavy Metal des années 80, celui qui fut incarné par une multitude de groupes refusant le diktat Speed et Thrash. Que l’on honore ici les mânes de GRIFFIN, WARLORD, HEIR APPARENT, LIZZY BORDEN, SHOK PARIS, HELSTAR, AGENT STEEL, STORMWITCH, OLIVER MAGNUM, SANCTUARY et tant d’autres qui, au cours de la décennie 80 – progressivement submergée par la surenchère Speed, Thrash et Crossover - affichèrent pleinement leur identité purement Heavy Metal. Ce qui impliquait d’assumer un goût pour les guitares solos complémentaires, pour les riffs effilés, calés sur des rythmiques tendues, soumises à de fréquentes variations de rythme et de tempo. Sans oublier un chant haut acrobatique, oscillant de manière dramatique entre registre haut perché et modulations en mode médium, avec trémolo.
Tous ingrédients que l’on retrouve intacts, incroyablement vivaces et efficaces sur ce second album. Lequel se trouve principalement caractérisé par le chant nerveux, haut perché et passablement acrobatique de Logon Saton (WHITE MAGICIAN), lequel concentre les qualités du jeune Geoff TATE (QUEENSRŸCHE), des regrettés Midnight (CRIMSON GLORY) et Warrel DANE (SANCTUARY). Le nom de WHITE MAGICIAN ayant été lâché, il est honnête de signaler l’implication des musiciens issu de ce groupe (si positivement reçu par nos soins : cliquez ici) : en sus du chanteur, le batteur et les deux guitaristes se trouvent à la manœuvre, débitant fièrement un Heavy Metal tranchant, millimétré, tandis que le chanteur s’époumone à servir des lignes de chant allant du médium à l’aigu acrobatique, là encore selon des modalités très marquées par les années 80.
DEMON BITCH impose une marque de fabrique, également héritée des années 80, cependant relativement peu conjuguée avec le Heavy Metal classique, à savoir des solos de guitare néo-classiques (volontairement à la limite du shed), qui viennent compléter la panoplie de riffs nerveux, d’harmonies à deux guitares, d’inserts lead brefs et mélodiques. Il est évident que la guitare Metal, dans tous ses états, domine cet album, au même titre que le chant haut perché.
Ayant pleinement vécu cette évolution du Heavy Metal inspiré d’IRON MAIDEN et de JUDAS PRIEST, je retrouve certes mes repères, mais je ne peux m’empêcher de me crisper en réentendant certains plans, tant instrumentaux que vocaux. Cependant, force est d’admettre que DEMON BITCH s’est totalement approprié les référentiels et en livre une version virtuose, millimétrée, tranchante et vibrante, laquelle peut à la fois convenir aux vétérans et convaincre des nouveaux convertis.
Voilà donc un premier album vibrant de références, réactivées par des musiciens et un chanteur évoluant à la hauteur – voire techniquement au-dessus – de leurs modèles. Shoot nostalgique ou révélation actuelle, l’écoute de cet album électrise les sens et suscite le respect.
Vidéos de Into The Archway cliquez ici et de Master Of The Games cliquez ici
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