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Troisième soleil
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Troisième album des Suédois de SECOND SUN (pour mémoire, cliquez ici et cliquez ici) et troisième dose maximale de sérotonine, qui plus est en plein hiver. Encore et encore, SECOND SUN livre neuf compositions concises (deux-trois minutes et quelques peluches, pas plus), sans oublier en queue d’album les presque neuf minutes de Arion Vulgaris, nous y reviendrons.
Loin de chercher des pistes de développement à l’international (comprendre ce merveilleux univers américano-britannique), SECOND SUN se présente à sa guise, c’est-à-dire une fois de plus chanté en suédois, en mode nerveux et fort peu soucieux de charmer le plus grand nombre. A l’arrivée, chaque composition, si concise soit-elle, se trouve lestée d’un potentiel accrocheur, fût-il rythmique ou mélodique, le plus souvent les deux à la fois. D’où une avalanche de riffs griffus, de plans de guitare jumeaux, addictifs au possible. SECOND SUN maîtrise sur le bout des doigts tous les codes de l’efficacité propres au Hard Rock basique et au Glam Rock des années 70.
En mettant de côté les sonorités exotiques d’un chant en suédois (très agréable, fluide et dynamique en ce qui me concerne !), force est de constater que l’écoute de cet album renforce les défenses immunitaires de tout être normalement constitué, a fortiori en période hivernale. Quel virus résisterait à la prise de son à vif des guitares, à la basse très métallique, au chant, partagé entre registre clair et intentions urgentes ? - fréquemment les formats généralement rétrécis, les riffs de guitare à vif, une batterie au mieux nerveuse, voire épileptique dans les pointes de vitesse. Que l’option soit rapide ou plus tempérée, SECOND SUN possède un véritable génie pour générer à la chaîne des a croches rythmiques et mélodiques irrésistibles.
L’impeccable revue de brûlots et de mid-tempos addictifs étant amplement validée, il reste à évaluer la pertinence de l’ultime morceau, Arion Vulgaris, dont la durée frise les neuf minutes. Admettons qu’il s’agit là d’une incongruité absolue. D’autant plus que la mise en route s’avère certes progressive, mais n’aboutit qu’à des motifs Boogie mid-tempo paresseux et pénible. S’agissant d’un groupe aussi dynamique tout du long de ce troisième album, on ne peut qu’interroger cette gestion ostensiblement maladroite du format long : postures rythmiques franchement lourdingues, mauvaise articulation entre chaque séquence… Rien ne va !
Au total, SECOND SUN performe à pleins tubes sur ses fondamentaux – du Rock dur, souvent rapide, toujours mélodique – et dérape en fin de parcours, en prétendant exploser son cadre. Pas forcément l’idée du siècle… SECOND SUN appartient à la catégorie des DICTATORS et peut difficilement s’inviter dans celle du BLUE ÖYSTER CÜLT des années 70. Pour la troisième fois consécutive, activons SECOND SUN comme l’un des meilleurs réactivateurs d’énergie positive lors de la période hivernale.
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