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Live report :  SOUTH TROOPERS III - Sous le regard de Paul ( ANIMALIZEAIRFORCECOBRA SPELLHI-ON MAIDENTHRILLERSACRAL NIGHTMEGATON SWORDTYGERS OF PAN TANG )
Date de publication : 17/11/2024
Auteur : Pumpkin-T
Le Jas’Rod est une salle à échelle humaine et fort bien équipée dans la grande banlieue de Marseille, aux Pennes Mirabeau. En ce samedi 16 novembre 2024, pour la 3ème fois, ce fut le siège du South Troopers Festival. J’entre dans la salle. Sur un mur est projetée la photo de Paul DI’ANNO, tête d’affiche de l’édition 2024 qui nous a hélas quitté moins d’un mois avant ce rendez-vous. Le festival lui est dédié. Un hommage lui sera rendu ce soir et son omniprésence dans le cœur des spectateurs et des artistes invités est palpable.

Le créneau du South Troopers est celui du heavy metal traditionnel des 80s, avec un focus particulier sur la NWOBHM. Voilà qui explique le nombre de têtes blanches parmi le public. Rassurez-vous, la jeunesse n’est pas absente et la foule est clairement intergénérationnelle.

Ce n’est pas la place la plus simple mais il en faut bien un : SACRAL NIGHT inaugure la journée. Je découvre un groupe mu par une puissante énergie au service d’un trip occulte et épique tout à fait conforme à ce que nous en disait Alain dans la chronique de leur second album, (Lire ici.). Les grenoblois savaient où ils mettaient les pieds et furent bien avisés de concocter pour l’occasion une reprise très 80s – Gwendoline d’H-BOMB – qui fera mouche.

La glace avait donc été brisée lorsque les allemands de THRILLER ont déboulé sur scène, ont asséné coup sur coup deux brulots de speed et ont achevé de rallier l’auditoire à leur cause grâce à cet hymne au metal qu’est Spikes And Leather. Une rencontre qui a matché entre THRILLER et ANIMALIZE lors de concerts en Allemagne et cela a suffi pour que Coyote, le bassiste-chanteur du groupe français, vienne tenir le micro sur un titre des allemands.
Sincèrement, THRILLER – pour leur premier concert en France - a été pour moi la découverte scénique de ce festival. J’ai adoré de bout en bout, même jusqu’à ce dernier morceau où l’un des deux guitariste a fini le concert comme choriste après avoir explosé sa corde LA.

Vint le tour des lyonnais d’ANIMALIZE. Ces gars sont de vraies piles électriques et savent booster un revival heavy metal assumé. Tout était là : l’envie, l’enthousiasme communicatif, la mise en scène, le tranchage de gorge au sabre, la tronçonneuse... Un plaisir total pour la salle. Oh, oh ! Et nous avons eu droit à un nouveau titre à paraître sur l’album cuvée 2025 - Verminateur – qui laisse présager le meilleur.
Mince ! C’était le dernier concert de Huyng derrière les futs. Pourquoi ? vous demandez-vous. Je suis allé lui poser la question : « En vrai, je suis plus guitariste que batteur et je joue dans un groupe de thrash. Ça devient difficile d’assurer les deux et j’ai choisi de partir. Je ne regrette rien de mon expérience dans ANIMALIZE qui m’a beaucoup apporté. Nous nous séparons sans aucune animalizité ».
J’allais oublier : bien entendu ANIMALIZE rendit la politesse à THRILLER en accueillant sur scène le chanteur de ces derniers le temps d’un morceau.

Le set suivant fut confié aux néerlandaises (très internationales) de COBRA SPELL. Était-ce un début de fatigue ? Ce ne fut pas mon show préféré.
J’ai été étonné de voir l’une des filles avec une moustache. On ne nous aurait pas tout dit ? Le quartet dont j’ai du mal à suivre les allées et venues au sein du line up possède visiblement un cinquième membre (je me demande si le terme est adéquate). Ceci étant, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : le hard rock du serpent reste tout à fait convaincant et efficace. Une chose est en tout cas certaine, la bassiste Roxy HERRERA possède de très loin les plus longs cheveux de tout le festival.

MEGATON SWORD de son côté jouait dans un tout autre genre, un heavy metal à la fois sombre et épique. Le set était agréable mais porteur d’émotions plus introspectives, plus graves. J’avais face à moi Chris The Axe qui n’a quasiment pas bougé de tout le concert, hyper concentré derrière ses lunettes noires. Uzzy Unchained au chant, lui aussi paraissait pétri par la souffrance, la tristesse. Bien sûr, il est plus compliqué d’enflammer une salle avec ce background. J’ai beaucoup apprécié mais différemment.

Arrive le premier plat de résistance : AIRFORCE. Comment dire ? Il y a la charge émotionnelle de se retrouver face à des héros de la NWOBHM, dont notamment Doug SAMPSON (1er batteur d’IRON MAIDEN). Mais bon sang ! oublions le passé et regardons ce qu’est le groupe aujourd’hui en live : de la pure magie. Les 3 vétérans ont une impressionnante maîtrise de ce qu’est le heavy metal et un son de folie, simple et ravageur. Ajoutez au trio, Flavio LINO, un chanteur dont seul le charisme est plus imposant que la voix et vous obtenez un concert inoubliable. À partir de Band Of Brothers, l’incendie était déclaré et rien n’aurait pu l’éteindre.

Un héro de la NWOBHM chassant l’autre, place aux TYGERS OF PAN TANG. Avec une discographie de 13 albums, il est clair que le groupe n’a que l’embarra du choix pour construire une heure de show. La setlist piochait dans toute la discographie avec beaucoup de goût, déterrant l’une après l’autre des pépites taillées pour la scène. Je pense que toute la salle a été sensible à la fois au professionnalisme du groupe et à la qualité du lien construit avec le public. Un sans faute qui m’a fait penser (dans un genre très différent) à la prestation de PRAYING MANTIS lors du South Troopers II.

Enfin, sonna l’heure de rendre hommage à Paul DI’ANNO et à son héritage artistique. L’organisation du festival a mis sur pied ce concert exceptionnel au cours duquel le tribute band officiel, HI-ON MAIDEN, a interprété durant presque une heure trente, des titres extraits des deux premiers album d’IRON MAIDEN. Il y avait même en bonus Strange World qui nous vient du fameux Soundhouse Tapes enregistré il y a tout juste 45 ans. J’écrivais « concert exceptionnel » car trois chanteurs se sont succédés, tous trois proches de Paul. Il y eut tout d’abord Henrik HAUGSNES KAUPANG, un musicien norvégien qui a joué plus de 15 ans avec Paul. L’instrumental Genghis Khan fut le moment idéal pour changer de chanteur, et ce fut au tour de David SMITH de GYPSY’S KISS (1er groupe de Steve HARRIS) de prendre le micro et enfin le retour de Flavio d’AIRFORCE.

La clôture du festival fut un moment intense et chargé en émotions durant lequel le public chauffé au rouge s’époumona en reprenant ces morceaux devenus d’incontestables standards. Comment ne pas conclure par un immense merci aux organisateurs passionnés et rigoureux dans leur entreprise ? Merci !

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