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Chronique
CHRONICLES OF FATHER ROBIN - The songs & tales of airoea book iii : magical chronicle (ascension)

Style : Prog Heavy / Prog Metal / Prog Rock
Support :  CD - Année : 2024
Provenance du disque : Acheté
6titre(s) - 34minute(s)

Site(s) Internet : 
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CHRONICLES OF FATHER ROBIN BANDCAMP

Label(s) :
Karisma Records
 (16/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 01/03/2024
Fin de trilogie brève mais expressive
Mine de rien, le collectif norvégien THE CHRONICLES OF FATHER ROBIN est parvenu à ses fins, après trois décennies de gestations. En l’occurrence, peut nous chaut de connaître les dessous du processus créatif de la part de musiciens appartenant à des formations, certes non essentielles d’un point de vue commercial, mais juteuses sur le plan créatif. Avant de décortiquer ce troisième et dernier volet des chroniques de pépère Robin, j’invite à relire notre avis sur le premier (cliquez ici)et le second volume (cliquez ici).

Or donc, advient le troisième et dernier volume. Vous aurez compris que je ne souhaite pas vous rendre compte du voyage initiatique du père Robin : à chacun.e de se plonger dans ce récit, si typique d’une Fantasy non guerrière, néanmoins foisonnante et riche en symboles. Cette volontaire discrétion quant au concept narratif ne doit pas empêcher de saluer in fine le pouvoir merveilleusement évocateur des pochettes, créées par Lars Bigum KVERNBERG, faisant écho aux travaux pionniers et prestigieux de Roger DEAN (au début de sa carrière, pour le compte de LIGHTHOUSE, Dr. STRANGELY STRANGE, CLEAR BLUE SKY, OSIBISA, GUN ou URIAH HEEP), Anne Marie ANDERSON (In The Land of Grey And Pink de CARAVAN), Dave ROE (Olias Of Sunhillow de Jon ANDERSON). Quiconque a les moyens d’acquérir les versions vinyles ne manquera pas de fouiller ces illustrations foisonnantes de détails et débordant de couleurs attractives.

Bien, les à cotés ayant été évoqués, venons-en à l’essentiel, à savoir ce troisième et conclusif album d’un projet mûri au cours de trois décennies. Après un premier volume brillant, un second un léger cran en dessous, reste à conclure une ambitieu.se trilogie. Encore une fois, je ne traiterai pas de la narration conceptuelle, chacun.e devant pouvoir s’y plonger sans a priori. Si l’on s’en tient aux compositions et à leur interprétation, ce troisième volume ne dépare pas franchement, par rapport à ses deux prédécesseurs, mais on se doit de le classer sur la troisième marche du podium. Et ce, en premier lieu pour la chicherie de sa durée, à savoir à peine plus de 34 minutes. Un peu comme si ce projet, si ancien quant à sa conception, se trouvait en panne d’inspiration au moment de sa réalisation.

Cela dit, il serait plus pertinent d’évaluer ce nouvel opus au regard de ses qualités artistiques intrinsèques, plutôt qu’en fonction de vecteurs, certes valides, mais trop classiques et attendus.

Si la durée totale de cet album paraît fort modeste, il faut souligner que pas moins de trois compositions (sur un total de six) dépassent le cap symbolique des sept minutes, Lost In The Palace Gardens échouant à quelques secondes des huit minutes). Cela dit, sur un total de trois albums, il faut saluer la mesure de THE CHRONICLES OF FATHER ROBIN, qui n’a aucunement cédé à la tentation de délivrer une pièce maîtresse, dont la durée excédant le quart d’heure aurait permis une exposition pleine et entière des multiples facettes du projet. Au lieu de quoi, le collectif demeure fermement fidèle à sa manière de faire, alternant titres raisonnablement longs, contre un morceau compact et énergique (Empress Of The Sun) et le bref épilogue, fait de bruitages aqueux.

Entre temps, la bande aura manié avec brio les contrastes. Ainsi, l’introductif Magical Chronical, débutant brièvement par des harmonies vocales suaves et une guitare acoustique, avant de se poursuivre en mid-tempo, nerveusement soutenu par une basse obsédante, avec un nombre de breaks marquants, notamment sur le plan vocal. On songe aux moments les plus accessibles de YES et de GENTLE GIANT.

L’entrée dans Skyslumber se fait en mode précautionneux, avec des vagues d’orgue rampantes pendant deux minutes, avant que le chant masculin subtil ne s’insinue et que la guitare et la section rythmique daignent s’introduire délicatement, par ondulations successives, toujours avec cette basse tendue comme point d’ancrage. Frôlant les sept minutes, Cloudship développe délicatement un entralc de claviers éthérés, de guitare acoustique, avec un chant masculin clair et délicat faisant honneur à Jon ANDERSON (YES).

Frôlant les huit minutes, Lost In The Palace Gardens débute par de la guitare acoustique, gentiment augmentée de chant clair et harmonisé. A ce stade, on est moins dans le Prog que dans le Folk pur jus, jusqu’à ce que des claviers et une guitare électrique viennent parcimonieusement s’entrelacer, avant qu’une subtile intensification, cadenassée par la basse, ne s’installe, des harmonies vocales se chargeant d’aérer le tout.

Au total, ce troisième volume s’avère aussi maîtrisé que ses deux aînés. Cela dit, il manque peut-être de morceaux marquants ou de parties foncièrement distinctives pour coiffer sur le poteau la trilogie. Album de bonne facture, d’écoute agréable, ce troisième volume prend toute sa valeur par rapport à l’ensemble du projet, formant une sorte de conclusion plus paisible ou triviale. Si les emprunts au Prog inaugural des 70’s sont toujours présents, on relève une concision dans les compositions et dans l’interprétation, plutôt typique du Neo prog des années 80. Une manière comme une autre de boucler la boucle…

Au final, je conseille volontiers aux personnes souhaitant effectuer un triple voyage - le concept narratif et les visuels venant prolonger les aléas musicaux et vocaux – de se procurer les trois albums (avec néanmoins le poids rédhibitoire de lourdes taxes, la Norvège n’appartenant à l’espace Euro), histoire de s’extraire bénéfiquement d’une réalité par trop terre-à-terre et déprimante. Hommage évident au Prog pionnier des années 70, notamment au Prog Folk (plus ponctuellement au Neo prog des 80’s), cette trilogie remplit parfaitement son office, que ce soit d’un point de vue d’écriture et de composition, d’interprétation, de mise en son. Bref, il s’agit mois d’un voyage que d’une odyssée…

Vidéo de Skyslumber cliquez ici et de Lost In The Palace Gardens cliquez ici
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