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Eternal maiden
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Cinq ans après la sortie de son dernier effort studio, IRON MAIDEN revient avec The Book Of Souls autour duquel son nouveau label, Parlophone / W.E.A. développe une communication sans pareille.
Afin de le présenter à quelques privilégiés, IRON MAIDEN a même décidé d'organiser un vol spécial de la nouvelle compagnie de son pilote de chanteur - Bruce DICKINSON et Cardiff Aviation - pour une soirée aux studios Guillaume Tell, à Paris, là même où fut enregistré The Book Of Souls. Le 26 août, ce sont donc quelque 150 personnes qui se retrouvent pour une écoute quasi religieuse de ce premier double album studio et le plus long jamais enregistré par les Anglais, une soirée dont vous trouverez le compte-rendu en cliquant ici .
Après une rapide présentation par Bruce DICKINSON himself, l'écoute démarre. Tout comme ce fut le cas avec Martin BIRCH dans les années 80, depuis que le groupe travaille avec le producteur Kevin SHIRLEY (Brave New World en 2000), il a trouvé un son et un style immédiatement reconnaissables. Et cette identité fait qu'on attend la surprise sans pour autant forcément l'avoir. Autant le dire : The Book Of Souls est un album classique. Mais, ATTENTION : Cette chronique a été rédigée après une seule écoute. Il s'agit donc d'impressions et ressentis immédiats qui demandent indulgence et recul.
Pourtant, IRON MAIDEN n'a jamais sombré dans la facilité, et sait encore prendre des risques. Preuves en sont la durée de cet album, 92' au compteur, ainsi que la durée des morceaux dont 7 (sur 11) dépassent les 6'. Trois d'entre eux vont même au-delà de 10' ! A priori, d'aucun pourrait penser que le temps va être long. Il n'en est rien, car ces compositions sont de véritables pièces aux éléments qui s'imbriquent parfaitement les uns aux autres.
Après une introduction qui évoque Satellite 15... The Final Frontier (de l'album précédent), If Eternity Should Fail nous emporte dans un univers aux couleurs et odeurs tribales et envoûtantes. Ça commence plutôt bien grâce à ce premier titre, entièrement écrit par Bruce DICKINSON. Ensuite, certains morceaux sont d'évidents singles - The Speed Of Light déjà en ligne ou Death Or Glory, tous deux signés par Adrian SMITH et Bruce DICKINSON, d'autres plus épiques, tels The Red And The Black, taillé pour la scène avec ses longues parties instrumentales à la Rime Of The Ancient Mariner, ou The Book Of Souls dont le rythme change au fur et à mesure que défilent les mesures. Notons que si le titre éponyme est signé Janick GERS et Steve HARRIS, The Red And The Black est l'unique morceau signé par le seul bassiste.
D'autres, enfin, utilisent une recette propre à IRON MAIDEN, comme The Great Unknown qui ne se démarque pas particulièrement, cet hommage à Robin WILLIAMS - Tears Of A Clown - ou ce morceaux de bravoure qui vient conclure l'album, cette pièce d'une durée jamais atteinte par IRON MAIDEN de 18'01. Signée par Bruce DICKINSON (étonnante chose que le chanteur introduise et conclue cet album, non ?), Empire Of The Clouds est un titre léger et aérien - normal, puisqu'il parle d'aviation - dont il se dégage un côté celtique et théâtral. Le break est entraînant, le solo évoque les 80's, et le morceau se révèle très progressif et complexe. Il faut plus d'une écoute pour se l'approprier véritablement.
Classique, mais pas UN classique, The Book Of Souls tient cependant toutes les promesses que l'on peut attendre d'un groupe de cette envergure, et présage d'une tournée qu'on imagine déjà monstrueuse. Les amateurs se montreront très critiques, les fans seront simplement ravis...
Speed Of Light : cliquez ici
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