OKKTLI - Lado a
Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :
MP3
- Année : 2024
Provenance du disque : Reçu du groupe
4titre(s) - 28minute(s)
Site(s) Internet :
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Label(s) :
Auto Production
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  (19/20)
Date de publication : 15/12/2024
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Chronique en doom aztèque majeur
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Lado A par OKKTLI m’est tombé dessus sans prévenir, tout comme l’irrépressible envie de partager avec vous l’un des meilleur album doom de l’année : 28 minutes de plaisir !
OKKTLI (octli) en nahuatl (langue aztèque) correspond au pulque ou aguamiel. Il s’agit d’une boisson alcoolisée issue de la fermentation du mucilago, la pulpe visqueuse qui se trouve dans les feuilles d’agave. Ici, nous parlons d’un quatuor de stoner-doom mexicain formé en 2020 qui ne m’était pas inconnu. En effet, l’an dernier j’avais découvert et adoré leur album éponyme et j’étais notamment resté scotché par leur clip vidéo de The Shaman (Regardez ici). Mais venons-en au sombre joyau qui nous préoccupe aujourd’hui : Lado A. Derrière l’énigmatique personnage de la couverture intitulée La Bestia, réalisée par un artiste touche-à-tout (illustrateur, producteur, musicien, cinéaste…) du nom de Sergio SANTIAGO, se cache un album de quatre titres dont je parviens difficilement à savoir lequel est le meilleur.
L’ouverture est une marche instrumentale hyper-puissante, tendance martiale et épique – March Of Glory - servie par un excellent son brut et rentre-dedans. Un titre qui peut faire penser à une version doomesque du MANOWAR des débuts. D’entrée de jeu, une centaine de mes neurones ont dû se recroqueviller sous le coup de l’émotion.
La seconde plage, The Uprising, vous permettra de découvrir la voix d’Alfonso, claire, très présente et dramatique. Le morceau est une tranche de doom relativement lourde et à 3’40 la rythmique se métamorphose en une écrasante pesanteur, avant une excellente accélération autour de 5’00. Là, les guitares en mode jumelles partent sur un jeu épique jusqu’à reboucler avec le thème initial du morceau. Très belle construction, simple, lisible, efficace.
I Walk Alone, le clou de l’album, démarre en slow tempo à grand renfort de toms bass, de guitares sabbathiennes teintées de wah-wah et de quelques tremolos vibrants. Le chant devient plus grave, plus pénétré – jolie interprétation ! À la moitié du morceau survient une rupture rythmique et un riff iommiesque plus enlevé auquel la voix s’adapte par une ligne mélodique sûre. Presque dix minutes et la grande classe !
Le titre de clôture, Mistress Of Deceit, commence de manière aussi sinistre qu’un hit de TROUBLE : guitare lugubre, voix solennelle et rythme lent sont de rigueur. Puis, un riff puissant s’enclenche à point nommé. Certes, je m’y attendais mais cela fait du bien d’entendre le morceau renouer en son centre avec l’obscurité du début. Le groove menaçant est de nouveau porté par la complémentarité exemplaire des guitares avec la section rythmique. Dernière transition réussie et l’outro recolle à l’ambiance d’intro. Super !
Bien sûr, je regrette la durée un peu courte de Lado A, mais d’une part je me nourris bien mieux de la qualité que de la quantité et d’autre part, Israel m’a confié que le Lado B (c’est-à-dire, la Face B) était déjà au four. Je vous invite donc à consommer sans modération cette délicieuse pinte de « bière » aztèque tout en vous réjouissant de l’arrivée d’une seconde.
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OKKTLI est composé de :
- Israel OÑATE, basse ;
- Mauricio HERNÁNDEZ, batterie ;
- Cézar GAMA, lead guitar ;
- Alfonso BRITO LÓPEZ, guitare et chant.
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Discographie principale :
- 2023 : Okktli ;
- 2024 : Lado A.
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Extrait de Lado A :
- Mistress Of Deceit : Cliquez ici !
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