LANDFALL - Wide open sky
Style : Rock FM / AOR / Westcoast
Support :
MP3
- Année : 2025
Provenance du disque : Reçu du label
11titre(s) - 57minute(s)
Site(s) Internet :
LANFALL FACEBOOK
Label(s) :
Frontiers Records
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(18/20)
Date de publication : 22/12/2024
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Le monde est à vous !
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Les brésiliens de LANDFALL reviennent, pour mon plus grand plaisir, avec un nouvel album sous le bras. Il faut dire que leur précédent effort, Elevate (cliquez ici), avait été très bien accueilli. La composition du groupe n'a pas changé et pourquoi la modifier, dites moi ? Vous avez donc Gui OLIVER, au chant (AURAS), Marcelo GELBCKE, à la guitare, Thiago FORBECI à la basse et Felipe SOUZZA derrière les fûts. Je disais, dans ma précédente chronique, que la palette musicale était assez variée, et elle le demeure avec ce nouvel album. Je dirais même que les compositions sont encore plus travaillées, pour aller flirter, assez souvent, avec le métal prog. Et pour conforter mon propos, je note que la majorité des morceaux fait plus de 5 minutes, ce qui est plutôt rare, en matière de Hard mélodique.
Le premier titre, Tree Of Life, démarre en trombe. C'est du rock mélodique soutenu par une rythmique très serrée, et j'aime ça. Gui OLIVER s'empare du morceau, avec une de ces fougues ! Marcelo GELBCKE place déjà des banderilles qui viennent enjoliver le morceau. C'est un feu d'artifice, je vous le promets. Quelle entrée en matière. Toutes sirènes hurlantes, voici que déboule SOS. Oui, il faut vite envoyer un SOS, car le titre est un brûlot ! La basse est ronflante, la voix se fait plus grave, et la guitare est en mode riff sur riff. Le solo est enflammé mais en cela, rien d 'étonnant. C'est une véritable fournaise ce titre ! When The Curtains Falls est un morceau de pratiquement 6 minutes et le rythme se calme légèrement, j'ai bien dit légèrement. Pour tout vous dire, c'est le morceau que j'apprécie le moins sur l'album, peut-être à cause d'une mélodie assez banale, qui ne me touche pas, même s'il n'y a rien à dire sur l'exécution. Le groupe se rattrape tout de suite avec Running In Circles, qui est le premier single sorti. Dès l'entame, je suis sous le charme. C'est un mid-tempo énergique, et la voix de Gui OLIVER, légèrement dans les aigus, va comme un gant au morceau. Le refrain est imparable, et se rapproche évidemment des maîtres suédois que sont ART NATION, H.E.A.T ou W.E.T. Les choeurs rentrent dans la danse, et c'est tout ce que je voulais entendre. Le solo prend tout son temps pour se développer, et je n'en attendais pas moins de Marcelo GELBCKE, qui est un maître de la six-cordes, assurément. Quelle démonstration ! C'est du haut niveau. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Voici donc No Tomorrow, le second single avec un petit côté JOURNEY, mais qui s'en plaindra ? Le refrain est impeccable. Et je ne parle pas du solo, lumineux, tout simplement !
Un petit démarrage à la SCORPIONS ou AEROSMITH sur A Letter To You, ça vous dit ? C'est un slow qui nous est servi, avec une voix toute douce de Gui OLIVER, du moins au début. Ensuite, le morceau gagne en intensité et c'est divinement amené. Le solo, tout en arabesques, me transporte littéralement. C'est du Hard US de première qualité, ne cherchez pas plus loin ! Coming Home accélère fortement le tempo, et c'est rafraîchissant. La rythmique est en surchauffe et j'ai droit à ma dose de Hard'n Roll. Gui OLIVER envoie les décibels, et c'est qu'il tient sacrément bien la route, le bougre ! Le break arrive, pour laisser partir le solo comme une fusée. Classique mais redoutable. J'ai droit à un festival de guitare et je suis aux anges. Laissez-moi respirer un peu, Messieurs. Que nenni, me répondent-ils, en envoyant Intoxicated, un mid-tempo superbement charpenté. La chanson est très bien écrite et le refrain me va droit au coeur. On dirait bien que le niveau est encore monté d'un écran. Bien sûr, la guitare est encore une fois survoltée et n'en fait qu'à sa tête. Je me retrouve en fait, avec un morceau de métal prog de très haut niveau. Hourglass est un titre de plus de 6 minutes. Alors, vous pouvez être sûr.e.s que vous allez voyager. Je ressens bien que nous nous sommes maintenant bien éloignés de l'AOR et du Hard FM, pour arpenter les terres riches et fructueuses du Heavy Métal Prog de QUEENSRYCHE, FATES WARNING, voire LED ZEPPELIN (pour la voix haute, typée Robert PLANT). L'introduction de cordes me fait perdre tous mes repères, surtout que la séquence est suivie par du métal prog affolant. Comme pour tous les groupes jouant dans cette catégorie, plusieurs écoutes sont nécessaires pour comprendre et apprécier la structure du morceau. Marcelo GELBCKE est-il un grand guitariste ? La réponse est dans ce morceau, tout simplement.
Higher Than The Moon, repart là où s'était arrêté le précédent morceau. Comme j'ai perdu tous mes repères musicaux, je me laisse emporter et c'est une bonne chose. Cette musique flirte vraiment avec le métal prog, le meilleur du métal prog, celui qui ne fait pas dans l'esbroufe un peu stérile. En tout cas, cette musique m'impressionne et c'est bien là l'essentiel. L'album ne pouvait mieux se terminer qu'avec Wide Open Sky, le titre éponyme. C'est un mid-tempo moins technique que les morceaux précédents, avec un refrain aérien, appuyé par des choeurs tout aussi légers. L'ensemble tire vers le Hard mélodique et Mister GELBCKE montre tout son savoir-faire sur le solo. Il y a également, à un moment, une ligne de basse épaisse qui fait tout le boulot, pour mon plus grand plaisir. L'album se referme sur une mélodie totalement prog.
LANDFALL délivre un album auquel je ne m'attendais pas vraiment. Bien sûr, Le précédent effort comportait quelques prémices de cette évolution, mais la musique développée, ici, est encore plus réfléchie et travaillée, surtout sur la seconde partie de l'album. En plus, ils n'ont pas lésiné sur la durée, avec pratiquement une heure de (bonne) musique. Recommandé !
L'album sort le 17 janvier.
Running In Circles : cliquez ici
No Tomorrow : cliquez ici
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