AMON SETHIS - Part ||| - dawn of an apocalyptic world
Style : Prog Heavy / Prog Metal / Prog Rock
Support :
CD promo
- Année : 2025
Provenance du disque : Reçu du label
10titre(s) - 48minute(s)
Site(s) Internet :
AMON SETHIS FACEBOOK AMON SETHIS BANDCAMP
Label(s) :
Season Of Mist
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    (18/20)
Date de publication : 23/06/2025
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Heavy prog de haute tenue
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Depuis sa formation en 2007, ce groupe grenoblois a décidé de plonger son Heavy Metal à tendance progressive dans un univers relevant de la religion égyptienne antique. Il faut dire que toute formation férue d’Histoire ne peut ignorer une civilisation pluri centenaire, qui plus est esthétiquement marquante. Or, du nom du groupe aux paroles des chansons et à l’illustration de pochette, AMON SETIS accouche de son quatrième album, troisième d’un concept qui court sur plusieurs albums. Le fait est que, en sus des visuels et des paroles, l’Egypte antique règne en maîtresse sur cet album. Bien que quatrième, Part III – Dawn Of An Apocalyptic World est, comme son titre l’indique le troisième récit qui vient enrichir une discographie conséquente : Part I – The Prophecy (2011, cliquez ici), Part II – The Final Struggle (2014, cliquez ici) et Part 0 – The Queen With Golden Hair (2020, cliquez ici).
Musicalement, AMON SETHIS maîtrise à la perfection tous les codes du Heavy Metal traditionnel, ainsi que ceux du Metal progressif. Aucune composition n’affiche de durée extravagante puisque les titres s’étagent entre trois et plus de cinq minutes, seule Lord Of The Dark Waters culminant à 6’40. Pour autant, chacune d’entre elles fourmillent de breaks, de variations d’ambiances et de rythmes, avec un recours à la guitare acoustique et à des arrangements de claviers au rendu cinématographique (Benjamin NAIRE aux commandes). On pourrait craindre un effet de trop plein, mais il n’en est rien. Tout d’abord parce que le groupe prend toujours soin de lester chaque séquence d’un effet mélodique attractif et/ou d’une accroche rythmique performante. La trame rythmique se trouve menée d’une main de maître par un batteur au jeu puissant et très mobile (le surnommé Bigballs au service), renforcée par une basse aux lignes agiles et nerveuses (Laëtitia BERTRAND). Sur ce canevas exigeant, les guitares de Bruno SAGET, depuis remplacé par Andrea RICCI s’en donnent à cœur joie, alternant des riffs acérés, parfois lâchés en rafales, des passages acoustiques ou en son clair, et des solos acérés, techniques mais toujours mélodiques. Un vrai festin qui m’évoque les tout débuts de QUEENSRŸCHE et de FATES WARNING, c’est dire. Reste à saluer la performance du chanteur Julien TOURNOUD qui se montre à la hauteur, avec son timbre médium, capable de monter dans les aigus ou de se crisper, toutes ces variations contribuant à dynamiser et à dramatiser le tout. Soulignons au passage des arrangements choraux aussi ponctuels que somptueux.
Tout à fait conquis par cet album (au point d’avoir acheté les trois disques précédents via Bandcamp, n’hésitez pas à faire de même), j’apporte toutefois une remarque critique. Les pochettes des Part I et II proposaient un rendu franchement amateur, là où celle de la Part 0 tranchait par sa composition fouillée et puissante. Avec Part III, on revient à un visuel amateur, quoiqu’évocateur. L’essentiel demeurant la musique, je recommande fortement l’écoute et l’achat de cet album haut en couleurs et riche en émotions dramatiques.
Vidéo de At The Threshold Of Doom : cliquez ici
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