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Chronique
BALFLARE - Downpour

Style : Melodic Speed Metal
Support :  CD - Année : 2016
Provenance du disque : Reçu du label
12titre(s) - 54minute(s)

Site(s) Internet : 
BALFLARE WEBSITE

Label(s) :
Fastball Music
 (14/20)

Auteur : 神の知恵
Date de publication : 28/06/2017
Le sonata arctica nippon...
Ma tasse de thé et mon plateau de petits gâteaux terminés, je peux enfin m’atteler à la lourde et délicate tâche de vous parler de ce quatrième album des natifs du pays du soleil levant que je viens de découvrir...

Et, décidément, c’est une vraie collection de sosies musicaux chez Fastball Music ! Après le mix apéro de la froideur scandinave et de la mélodicité sud-américaine immortalisé sur disque par les brésiliens de TRAUMER, c’est au tour des japonais de BALFLARE de nous présenter fièrement leur petit nouveau, originellement édité en 2012, mais sorti fin mai 2016 pour le marché européen. Et comme beaucoup d’artistes sur ce label spécialiste du power ultra-mélodique, BALFLARE s’amuse à s’imprégner de ses aînés, ici ceux de SONATA ARCTICA. Mais, pas d’une manière maladroite, bien au contraire. Je dirais que le sextet reprend les éléments qui ont fait la renommée de Tony KAKKO et de ses compères tout en ayant à l’idée de poursuivre l’héritage de SONATA ARCTICA là où il l’a laissé avec Winterheart’s Guild, toutefois sans plagier l’œuvre des musiciens de Kemi.

Même si l’on reconnaît aisément les grandes lignes qui ont permis à des titres aussi variés et puissants que Fullmoon, False News Travel Fast ou Silver Tongue de sortir du néant, les asiatiques ont su insuffler à leur metal une forte indépendance, notamment au travers d’un chant moins lisse que celui de Tony KAKKO et de lignes de claviers ponctuelles qui lorgnent vers celles de STRATOVARIUS, clavecin en avant. Néanmoins, dans l’ensemble, les titres restent très proches de Destruction Preventer, Wolf & Raven et Don’t Say A Word et la comparaison est inévitable. Cela dit, les chansons ne reprennent pas toutes les mêmes thèmes musicaux et les japonais arrivent sans mal à se détacher un tant soit peu du power des finlandais.

Et la maîtrise instrumentale des îliens, la complexité des morceaux et leur interprétation est impressionnante. Il n’y a qu’à poser une oreille sur Before The Dawn, Lost (où certaines intonations d’Eijin font penser au timbre de Timo KOTIPELTO sur les refrains) ou Rain’s Realm (et son clavecin à la Stratofortress) et vous pourrez vous rendre compte du potentiel technique de BALFLARE.

Du point de vue de l’originalité, c’est sûr, on repassera. D’autant que Downpour s’avère être un condensé du meilleur de SONATA ARCTICA et de STRATOVARIUS. Les nord-européens ont fait des émules et ont essaimé leur vision bariolée et baroque du metal mélodique à la sauce européenne. C’est une bonne chose pour celle, ceulle ou celui qui se contente d’écouter cet album qui est une constante explosion de joie et de délicatesse. Seulement, quand on se concentre sur le cœur de l’ouvrage sonore en lui-même, c’est un peu court. Il faut regarder au-delà du bout de son nez et essayer d’analyser cet album en profondeur. Et c’est ce que j’ai fait en écoutant plusieurs fois ce Downpour séduisant, mais manquant sérieusement de personnalité.

Le défaut principal résidant dans ce mimétisme déroutant avec les ténors du power scandinave. Peut-être que l’utilisation de l’anglais est aussi une erreur dans le sens où cette langue saxonne a toujours été pratiquée par STRATOVARIUS et SONATA ARCTICA, le finnois n’étant pas un idiome très attractif ni très mélodieux. Le japonais aurait sans doute permis à Balflare de se doter d’une touche d’exotisme bienvenue, bien que, je l’admets volontiers, nombreuses sont les formations nipponnes à l’avoir intégré dans leurs créations, à commencer par GALNYERUS ou JUPITER. Et, quasiment aucun combo Tokyoïte n’a eu l’idée saugrenue de réunir aussi intensément du STRATOVARIUS et du SONATA ARCTICA tout en usant du parler shakespearien. En même temps, il est vrai que bien peu de groupes orientaux vivant sur l’une des quatre îles du nord-est de l’Asie ont ainsi sauté le pas. Ceux-ci ayant préféré s’attaquer à des registres plus casse-gueules tel que celui de RHAPSODY OF FIRE en tête, en conservant cependant une sensibilité toute nipponne, comme VERSAILLES, par exemple. L’emploi abusif de sonorités familières conjointes à SONATA ARCTICA et STRATOVARIUS peut également expliquer pourquoi il m’est difficile d’apprécier Downpour à sa juste valeur. Enfin, la production du guitariste Shoota HASHIMOTO et le mastering réalisé par son frangin, Takahiro, sont trop semblables à ceux de Winterheart’s Guild, par exemple.

Le point fort, par contre, réside dans l’exécution parfaite. Autre chose positive, paradoxalement, le son bien clair et massif. Enfin, les morceaux en eux-mêmes qui rappellent le bon vieux temps où SONATA ARCTICA n’avait pas encore entamé sa déchéance artistique, alors STRATOVARIUS arrive à se maintenir, certes sur des rails partiellement sinueux. BALFLARE est, en quelque sorte, une relève qui réussit momentanément à nous faire oublier les catastrophes pondues par Tony KAKKO et Henrik KLINKENBERG depuis le licenciement violent et imprévu du génial Jani LIIMATAINEN.

Alors, NON, ce Downpour n’est pas l’un de ces opus qui a l’ambition de devenir culte, comme Ecliptica ou Visions, mais il permet de faire le lien entre le passé perdu des finlandais suite aux départs forcés de deux des meilleurs guitaristes de tous les temps, du moins sur la scène power metal, et de nous ramener en 2003 où le temps semblait sourire à STRATOVARIUS et SONATA ARCTICA avant les tempêtes que nous connaissons tou(te)s, tout en nous maintenant bien ancré(e)s dans le présent. Et aussi de passer un très agréable moment en compagnie de virtuoses qui, comme leur origine géographique l’indique, ont une extraordinaire culture musicale et aussi cette faculté d’être réglés comme des montres suisses, même si la technologie est japonaise. Downpour est bien carré, ambiancé et fourmillant de clins d’œil. Mais, il lui manque quelque chose pour atteindre la qualité des ‘Ecliptica ou Infinite. Etant donné que le disque promotionnel que j’ai en ma possession actuellement est une réédition de l’album précédemment dans les bacs en 2012, il y a fort à parier que les nippons sont sur le point de sortir de leur silence et que cette résurrection apportera quelques modifications, que j’espère judicieuses, pour que la formation ne tourne pas en rond et ne soit pas considérée comme un vulgaire tribute-band à deux des plus prestigieuses icônes du power du vieux continent.

Line-up :

Eijin KAWAZOE (chant)
Shoota HASHIMOTO (guitares lead et rythmiques, synthés)
Leo YABUMOTO (guitares rythmiques)
Takashi ODAIRA (basse)
Tommy (claviers)
Isao MATSUZAKI (batterie)

Equipe technique :

Shoota HASHIMOTO (production, mixage)
Takahiro HASHIMOTO (mastering)
Akira SAKAI (technicien son et enregistrement)
Teruaki ISE (technicien son et enregistrement)
Carl-André BECKSTON (artwork)
Ruriko KAMIO (design additionnel)

Crédits :

Shoota HASHIMOTO (musique, paroles de la piste 9)
Eijin KAWAZOE (paroles des pistes 2, 4, 5, 6 et 7)
Takashi ODAIRA (paroles des pistes 3, 10, 11 et 12)
Leo YABUMOTO (paroles de la piste 9, soli guitares de la piste 9)
Tommy (soli de claviers des pistes 2, 4, 5, 6, 9 et 11)

Studios :

Enregistré et mixé dans les locaux des studios Yellowknife et A.K.A.
Mixage supplémentaire dans les locaux des studios Flare.
Masterisé dans les studios Galaxy Blast Mastering.

Tracklist :

1) Koiranilma (instrumental)
2) Before The Dawn
3) Sate The Heart
4) Lost
5) Unite
6) Crave In The Dark
7) I’m Your Shadow
8) Rain’s Realm (instrumental)
9) Downpour
10) Syzygy
11) From The Edge Of Time
12) In The End Of Journey

Durée totale : 54 minutes environs.

Discographie :

Sound Of Silence [démo] (2003)
Thousands Of Winter Of Flames (2005)
Tempest (2006)
Sleeping Hollow (2008)
Downpour (2012)*

*réédité en 2016

Date de sortie :

Vendredi 20 mai 2016


Downpour : cliquez ici

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