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Prog post metal
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Tales Of A Dying Sun est le premier album du groupe agenais ASH TWIN PROJECT et l’on peut d’ores et déjà annoncer que le quintette n’a pas opté pour la facilité en convoquant de nombreuses influences. Au vu de la durée conséquente des morceaux (deux au-dessus de sept minutes, Sunless City culminant au-dessus de neuf minutes) et de leur agencement en séquences successives et contrastées, on peut sans craindre d’être démenti affirmer qu’ASH TWIN PROJECT évolue au sein de la grande famille du Prog. Du Rock progressif dans les moments, tant instrumentaux (plages de claviers, guitares limpides) que vocaux, les plus sages. Du Metal progressif pour les passages plus tendus. Afin de naviguer dans les méandres du Prog, rien de tel qu’une section rythmique techniquement affûtée, très mobile et, pourtant, sachant éviter l’écueil qui consiste à en mettre partout. Même remarque pour les solos de guitare qui préservent toujours une progression mélodique et ne virent aucunement à la démonstration technique. Pour autant, c’est bel et bien le chant ample, passionné, varié et subtil de la vocaliste Eglantine DUGRAND qui achève d’apposer une griffe sur ce versant de l’identité du groupe.
Là où l’équation se corse davantage, c’est quand on entend des vocaux extrêmes venir brutalement brouiller les lignes bien travaillées de la chanteuse. Qu’ils soient orientés Black, Death ou Hardcore, ils injectent systématiquement une grosse dose de rage et contribuent à créer contraste pour le moins vif ! Autres éléments en forte opposition avec le versant Prog, certaines rythmiques se font plus dissonantes et saccadées, évoquant nettement l’héritage du Post-Hardcore. Les fans de TOOL peuvent également se sentir concernés par cet opus.
Au total, on peine quelque peu à baliser le territoire de ce premier album, la profusion d’influences n’aidant pas toujours à la fluidité des compositions. Par ailleurs, le son des cymbales et de la caisse claire s’avère un brin rêche et le mixage, par ailleurs limpide, aurait gagner à être plus profond et pêchu. Pour autant, un charme opère par le jeu des contrastes, lequel permet à ASH TWIN PROJECT d’échapper à l’étiquette usée de Metal (fût-il progressif) à chanteuse. On a envie de connaître la suite…
Vidéos de Cœlacanthe cliquez ici et de Sunless City cliquez ici
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