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Live report :  YAROSTAN + MESSA - 29 juin 2025 - Le Molotov, Marseille ( YAROSTANMESSA )
Date de publication : 01/07/2025
Auteur : Pumpkin-T
Vu la notoriété galopante de MESSA, il mieux valait ne pas tabler sur des perdreaux de l’année en ouverture. De ce point de vue, YAROSTAN, avec ses trois albums plus une paire d’EP en neuf années d’existence, a eu le temps de fourbir ses armes. Le choix aura pu paraître osé, mais je pense que pour une bonne part du public venu applaudir les italiens « dont tout le monde parle », la surprise aura été bonne. En tous cas, elle le fut pour moi. Un choix osé, certes, car le post-hardcore screamé des marseillais a assez peu de points communs avec le registre du plat de résistance.

Il est 21h00 lorsque les lumières et la musique d’ambiance de la petite salle du Molotov, à Marseille, s’éteignent. L’atmosphère est crépusculaire et bleutée. Dans un léger brouillard artificiel, les cinq silhouettes s’animent. Les premières boucles de synthé de Cathédrales De Poussières résonnent, les premiers hurlements et puis un orage de guitares te tombe sur la tête. C’est aussi puissant et aussi lourd que du NEUROSIS. La salle est pleine comme un œuf, il est donc un peu compliqué de se livrer à de païennes gesticulations du côté des spectateurs. Je trouve le public plutôt calme et attentif - bien dans le bain mais assez peu extraverti. Peut-être aussi que la canicule a déjà bien ensuqué tout le monde. Sur scène, ça bouge bien malgré l’étroitesse du lieu qui augmente considérablement le risque de donner un coup de manche dans la figure du copain.

Le son est très bon. Difficile pour ceux qui n’y étaient pas, d’imaginer la puissance massive de riffs plaqués par trois guitares simultanément, et appuyés par la basse et la batterie. Dans le flot d’énergie, de fureur et de rythmes écrasants émergent aussi des formes auxquelles se rattachent notre esprit : un poème, une narration ou des alternances plus introspectives mises en valeur par des harmonies cristallines, comme sur l’excellent Consolations, par exemple.

Trois quart d’heure de show sous haute tension, voilà le genre de première partie qui fait vraiment plaisir !

Le changement de matos se fait sans stress avec un grand professionnalisme et le ballet des roadies et des artistes met assez peu de temps à démonter un premier set pour en recâbler un nouveau. J’aurais pu profiter de cet interlude pour aller prendre l’air mais c’eut été au risque de perdre ma place en première ligne et de dire adieux aux photos pour les lecteurs de METAL INTEGRAL.

Premier constat, la salle qui était bien climatisée lors de mon arrivée, s’était transformée en fournaise une heure après, tellement le public était nombreux. Je remercie « chaleureusement » MESSA d’avoir eu la gentillesse de venir dans une si petite salle à la fin d’une semaine de folie composée de sa participation au Hellfest, puis de trois dates espagnoles au Resurrection Fest de Viveiro, puis Madrid et Barcelone. Bon, OK, entre l’Espagne et l’Italie, Marseille était une étape sur le chemin de retour mais quand même c’est trop sympa de s’y être arrêté. Et surtout pour moi, quel pied de vivre un concert dans ces conditions de proximité avec un groupe que j’adore. Juste en me baissant, j’avais le pouvoir de débrancher la guitare d’Alberto – l’évocation du crime potentiel donne le tournis.

Le show démarre et c’est comme un rêve qui devient réalité. À portée de main, MESSA dans une formation rock (guitare, basse, batterie) joue live, sans le support du mixage, sans oud, sans doudouk, sans mandoline, sans saxo, et sans superposition de pistes auxquelles mes multiples écoutes de Close (Lire ici.) et The Spin (Lire ici.) m’avaient habituées. Je ne connaissais MESSA en concert qu’à travers le Live At Roadburn, cependant les conditions étaient bien différentes car sur cet album de 2023 le groupe est dans une formation élargie à tout plein d’invités. Donc le groupe en clan restreint donne différemment, forcément plus pêchu, direct et brut. Attention, Sara au chant reste la même et sa parfaite maîtrise vocale injecte à elle seule toute la subtilité du monde. Quelle chanteuse ! Second atout du groupe, Alberto à la guitare. J’avoue que pour moi, ce fut le clou du spectacle. J’avais bien sûr repéré ce musicien sur ses prestations en studio, mais voir sa maestria s’étaler sous mon nez m’a littéralement hypnotisé une bonne partie de la soirée et notamment durant l’exécution de Rubedo ou de Reveal.

Trois petits regrets à la prestation scénique. Autant YAROSTAN dans la pénombre avec son projo blanc derrière la batterie et le stroboscope a su créer une ambiance convaincante, autant MESSA avec l’éclairage blafard du Molotov est passé à côté de la magie. Le second bug pour les italiens, a été ce parasite fantôme dans la sono façon colibri stridulant – dérangeant. Enfin, le groupe ne joue pas du tout sur la mise en scène est reste statique. Chacun son style, bien sûr et jouer assis, dans le noir et dos au public n’a jamais été reproché à Robert FRIPP. Mais personnellement, comme ancien théâtreux, je suis assez sensible à la mise en scène et je trouve que dans le spectacle vivant il y a un avantage à faire un minimum de spectacle.

Faisons fi des bougies, des colibris et des bras le long du corps. Cette soirée est et restera un excellent souvenir et je ne puis que recommander d’aller voir l’un et l’autre de ces deux groupes s’ils passent dans votre secteur.

***


Extrait de III par YAROSTAN :
- Cathédrales de Poussière (Live au Trabendo, Paris) : Cliquez ici !

Extrait de Close par MESSA :
- Rubedo : Cliquez ici !



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